L’ex-patron de la foncière Gecina renvoyé en correctionnelle

Mercredi 18 décembre 2013

EXCLUSIF. L’ex-patron de la foncière Gecina renvoyé en correctionnelle

Le Point.fr - Publié le 17/12/2013 à 20:02 - Modifié le 17/12/2013 à 20:14

Joaquim Rivero, ancien P-DG de la société immobilière Gecina, sera jugé pour « abus de biens sociaux » et « blanchiment ».

Par MÉLANIE DELATTRE

C’est un coup dur pour celui que l’on surnommait le Donald Trump de la Costa Brava. Joaquim Rivero, ex-patron du poids lourd de l’immobilier Gecina, vient d’être renvoyé en correctionnelle par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke. L’homme d’affaires espagnol, qui possède toujours 16 % du capital de la foncière hexagonale, est poursuivi, entre autres, pour « présentation de comptes inexacts, diffusion d’informations fausses, abus de biens sociaux et blanchiment ».

Aux commandes de Gecina à partir de l’entrée au capital des Espagnols en 2005, Joaquim Rivero avait, à la suite de la crise financière et immobilière de 2008, multiplié les opérations opaques. Des manœuvres qui avaient conduit les salariés et l’Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) à déposer une plainte contre X en 2009. Sous la houlette de son nouveau patron, Bernard Michel, Gecina avait embrayé et s’était portée partie civile, allant jusqu’à provoquer la démission de Rivero un an plus tard.

Imbroglio financier

Il aura fallu au juge Van Ruymbeke plusieurs années et des dizaines de commissions rogatoires pour démêler l’imbroglio financier mis en place par l’ex-PDG, à la fois président d’un groupe français coté et investisseur à titre privé en Espagne. Un mélange des genres ayant amené Gecina à prêter par exemple 60 millions d’euros à une société liée à M. Rivero qui a depuis fait faillite.

[…] Homme de paille

Le conquistador de l’immobilier espagnol ne sera pas seul à comparaître devant les tribunaux. Son homme de paille, un Pakistanais utilisé comme prête-nom, devra s’expliquer sur le rôle qu’il a joué dans des opérations faisant appel à des sociétés-écrans logées dans des paradis fiscaux. Lire la suite sur le site du magazine Le Point.

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