Le sénateur américain Carl Levin veut « abattre le mur du secret bancaire »

Mardi 22 juillet 2008 — Dernier ajout samedi 3 juin 2017

Le sénateur américain Carl Levin veut « abattre le mur du secret bancaire »

illustration Carl Levin (photo : Keystone)

Extraits d’un article mis ne ligne sur le site du journal Le Temps :

EVASION FISCALE. Un rapport accuse UBS d’avoir systématiquement aidé des gros contribuables américains à dissimuler leurs avoirs. En point de mire, un renforcement du dispositif obligeant les banques à collaborer.

Les mots sont méticuleusement choisis. Ils rappellent ceux de Ronald Reagan visant en 1987 le mur de Berlin. « Nous sommes déterminés à abattre le mur du secret bancaire » : le président de la sous-commission d’enquête du Sénat, Carl Levin, a planté le décor avant l’audience qu’il présidera ce jeudi sur les paradis fiscaux. A l’en croire, vingt ans après Reagan, le secret bancaire a pris la place du communisme comme ennemi public No 1. « Les paradis fiscaux sont engagés dans une guerre économique contre les Etats-Unis », a-t-il renchéri. Son collègue républicain Norm Coleman a choisi d’autres références : « Les banques étrangères ne doivent pas être un lieu sûr pour Al Capone. »

Selon le rapport, UBS disposerait de 19000 comptes de clients américains non déclarés en Suisse pour une valeur estimée de 18 milliards de dollars. La banque a confirmé elle-même ces données aux enquêteurs américains, qui ont salué sa collaboration. Ces bonnes dispositions n’ont pas empêché Carl Levin de pointer son doigt accusateur vers la plus haute hiérarchie de la banque. « Il est impossible que les principaux dirigeants n’aient pas été au courant de ces pratiques », a-t-il lancé. En d’autres termes, l’ancien gérant de fortune Bradley Birkenfeld, actuellement jugé en Floride, n’a pas agi seul. Le sénateur a notamment basé ses accusations sur le nombre de voyages réalisés en douce par les employés d’UBS aux Etats-Unis ces dernières années.

Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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