La lutte contre le trafic d’humains se renforce

Vendredi 15 février 2008

15 février 2008 - 21:50

La lutte contre le trafic d’humains se renforce

illustration : Le trafic d’êtres humains commence avec les passeurs de migrants illégaux. (Reuters)

Extraits de l’article mis en ligne sur le site Swissinfo.org :

La lutte contre le trafic d’êtres humains nécessite une meilleure collaboration internationale et une approche approfondie. Telles sont les conclusions du Forum de l’ONU, achevé vendredi à Vienne.

Dans la capitale autrichienne, la Suisse a apporté son expérience en matière de coopération multilatérale et se dit satisfaite des discussions.

Ce forum de Vienne a réuni pendant trois jours plus de 1000 participants en provenance d’une centaine de pays. Des représentants de gouvernements, de la société civile, de l’économie ainsi que quelques personnalités de haut niveau.

« Des personnes se sentent moralement autorisées à exploiter d’autres personnes simplement pour diminuer leurs coûts », a notamment dénoncé Antonio Maria Costa, directeur de l’organe de l’ONU chargé de la lutte contre la drogue et le crime (UNODC), vendredi à Vienne à la clôture des débats.

En outre, l’exploitation sexuelle des femmes est favorisée par la « tendance dramatique » à exhiber le corps féminin, notamment dans la publicité, a-t-il ajouté, y voyant un abus. « Je parle aussi des pays riches, pas uniquement des inégalités entre sexes dans les pays en développement », a-t-il souligné.

Et de rappeler que ce trafic « inhumain » affecte 161 pays dans le monde et concerne jusqu’à 2,5 millions de victimes, dont la grande majorité est âgée de 18 à 24 ans.

Le plus important, ce qui est aussi le plus difficile, est la compréhension du phénomène qui rapporte, selon les estimations de l’ONU quelque 31 milliards de dollars par an, a souligné M. Costa. « On n’a toujours pas compris ce qui se passe vraiment dans la tête des victimes et des trafiquants », selon lui.

« Ce trafic constitue un crime grave et ne fait que se développer. Il est très important d’unir toutes les forces contre cette forme moderne d’esclavage », a déclaré le chef de la délégation helvétique, Guillaume Scheurer.

Le secteur privé a également été appelé à collaborer. « Prenez une grande entreprise qui travaille avec de nombreux sous-traitants. Il est important qu’elle s’assure qu’il n’existe aucun trafic de personnes à un quelconque niveau »

Lire la suite de l’article sur le site Swissinfo.

Revenir en haut