Sarkozy a-t-il joué un rôle dans l’affaire du banquier genevois détenu à Marseille ?

Dimanche 20 janvier 2008 — Dernier ajout mercredi 25 mars 2009

Sarkozy a-t-il joué un rôle dans l’affaire du banquier genevois détenu à Marseille ?

ENQUÊTE |ALAIN JOURDAN | 19 Janvier 2008 | 00h48

Extraits de l’article mis en ligne sur le site de « La Tribune de Genève » :

Mêlé à une affaire de grand banditisme, le financier se serait vu proposer un étrange contrat par le juge chargé de l’enquête.

Voilà bientôt deux mois que le banquier genevois dort derrière les barreaux de la prison des Baumettes, à Marseille. Arrêté dans un restaurant près de Lyon le 26 novembre (24 heures du 4 décembre 2007), il est toujours à l’isolement. Il a perdu six kilos et aurait confié à son entourage souffrir des conditions de détention.

Mêlé à une affaire de grand banditisme, il se retrouve poursuivi pour « blanchiment d’argent et association de malfaiteurs ». On le soupçonne, en effet, d’avoir voulu recourir à des méthodes expéditives pour éliminer l’un des clans corses, devenu trop gourmand, auxquels il s’était associé pour reprendre le Cercle Concorde.

Selon son avocat, le banquier genevois aurait été récemment extrait de sa cellule pour s’entendre proposer un deal par l’un des juges : l’éclaircissement sur le rôle d’un proche du président français, Patrick Devedjian, et de Nicolas Sarkozy lui-même, en échange d’un statut de témoin repenti, comme en Italie.

L’enquête a en effet conduit les policiers à s’interroger sur l’étrange bienveillance des pouvoirs publics à l’égard d’un Cercle Concorde autour duquel gravitent tous les caïds corses et marseillais. Sa demande de réouverture a été plusieurs fois refusée jusqu’à l’arrivée de Nicolas Sarkozy au Ministère de l’intérieur en 2005. L’actuel locataire de l’Elysée aurait prêté l’oreille à ceux qui dans son entourage, notamment Patrick Devedjian, essayaient de le convaincre de passer outre les réticences de ses services.

Etonnante complaisance

Cette complaisance étonne les enquêteurs. Me Marc Bonnant, lui, ne décolère pas contre le magistrat qui s’entête à « chercher la piste politique ». « Mon client n’a vu Patrick Devedjian qu’une seule fois, une heure. »

Lire la suite de l’article sur le site de "La Tribune de Genève.

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