24/10/2007 18:46
PARIS (AFP) - Sulitzer demande sans succès la modification de son contrôle judiciaire
L’écrivain Paul-Loup Sulitzer a demandé sans succès mercredi la modification du contrôle judiciaire qui lui est imposé dans l’affaire des ventes d’armes présumées illégales à l’Angola, craignant sa « clochardisation » faute de pouvoir voyager pour exercer son métier de consultant.
Le romancier —renvoyé devant le tribunal correctionnel, notamment pour « recel d’abus de biens sociaux » dans cette affaire— a saisi la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris après avoir constaté qu’un des personnages clef du dossier, Pierre Falcone, avait obtenu le 3 octobre la levée du mandat d’arrêt international le concernant.
M. Sulitzer a demandé au juge Jean-Baptiste Parlos de l’autoriser à voyager hors des frontières européennes, ce que son contrôle judiciaire, imposé en 2000 au moment de sa mise en examen, ne lui permet pas.
« Je ne peux pas assurer mon métier », a déclaré M. Sulitzer, 61 ans, qui a tenu à se déplacer lui-même au tribunal, en expliquant que lorsqu’il n’écrivait pas, il exerçait comme « consultant international ».
« Je suis condamné à une mort civile sûre et lente », s’est-t-il plaint, avant de se dire « condamné à être pratiquement au chômage ».
« Je ne peux pas rester longtemps dans cette situation. Je vais être clochardisé à la vitesse grand V », a encore assuré l’auteur à succès, victime récemment d’un accident cardio-vasculaire et à la santé visiblement défaillante.
Le tribunal n’a pas fait droit à sa demande.
Dans une décision rendue à l’issue de l’audience, le juge Jean-Baptiste Parlos a notamment souligné qu’Arcady Gaydamak, un autre personnage clef du dossier, restait sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
Il a ajouté que le contrôle judiciaire imposé à M. Sulitzer était aussi destiné à assurer sa présence lors du procès à venir.
Il lui a enfin rappelé qu’il pouvait faire des demandes de « dispense temporaire » de certaines modalités de ce contrôle judiciaire.
© AFP
Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.
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