Traqué au Brésil, caché à Genève

Lundi 2 mars 2015

Traqué au Brésil, caché à Genève

Commissions occultes Un homme impliqué dans un scandale historique dévastant l’Etat sud-américain se trouve en Suisse.

Il est Suisso-Brésilien, il est recherché par la police fédérale brésilienne et, depuis peu, il réside avec son épouse à Genève. Dans un – ou deux – appartement d’une discrète maison située au bord du Rhône, au cœur de Genève. B. F. est une pièce centrale d’un gigantesque scandale de corruption au Brésil, le plus important qu’a connu le pays dans toute son histoire, selon les médias locaux.

[…] Selon la justice brésilienne, 232 entreprises sont actuellement sous enquête dans le cadre de cette opération. Pour voir sa peine atténuée, Paulo Roberto Costa aurait déballé à la justice tout ce qu’il savait.

Dont le nom de B. F. A la tête d’un fonds d’investissement, l’homme d’affaires est un « doleiro », un individu qui gère l’argent des plus riches et le blanchit. Plusieurs « doleiros » ont été mandatés par les dirigeants corrompus de Petrobras, mais le principal, selon les médias brésiliens, est de loin B. F. C’est lui qui s’occupait des pots-de-vin de Paulo Roberto Costa, selon ce dernier. L’hom­me avait tellement gagné sa confiance qu’il connaissait même les mots de passe de ses comptes bancaires.

B. F. a travaillé pour de nombreux autres clients, dont Pedro Barusco. Cet ex-gérant de Petrobras, l’autre principal délateur de ce scandale, a admis en décembre avoir reçu 100 millions de dollars de pots-de-vin dans ces affaires et dit avoir recouru à ses services. Le « doleiro » aurait notamment ouvert un compte au nom de la société de construction brésilienne Odebrecht au sein d’une banque zurichoise pour y déposer 5,6 millions de dollars obtenus illicitement dans le cadre de contrats avec Petrobras. Il aurait ouvert des comptes pour ses clients dans une vingtaine d’établissements suisses différents. Lire la suite sur le site de la Tribune de Genève.

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