Le Liechtenstein sous le feu de documents d’Offshore Leaks

Dimanche 26 mai 2013

Le Liechtenstein sous le feu de documents d’Offshore Leaks

Paradis fiscaux
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Au moins 120 personnes et entreprises liechtensteinoises figurent dans les documents sur les paradis fiscaux qui ont fait l’objet d’une fuite.

Mis à jour à 15h53

La Principauté est presque aussi présente que la France dans les Offshore Leaks, malgré sa stratégie de l’argent propre décidée en mars 2009.

Des fiduciaires de Vaduz et Schaan ont eu comme clients des personnes impliquées dans des gros scandales de fraude et de corruption, rapportent les hebdomadaires Le Matin Dimanche et SonntagsZeitung, citant des documents de 2006 à 2010 dont l’ats a obtenu copie. Interrogées par les deux journaux, les fiduciaires n’ont pas souhaité s’exprimer sur ces accusations.

Il n’est pas illégal d’apparaître dans la banque de données Offshore Leaks, a réagi pour sa part dans une interview à la SonntagsZeitung le chef du gouvernement liechtensteinois Adrian Hasler. De plus, la Principauté combat activement les abus : que les autorités ont des indices sur des actions pénalement répréhensibles, elles les vérifient de manière conséquente, assure Adrian Hasler.

Règles sévères

Les règles en matière de blanchiment d’argent sont très sévères au Liechtenstein et se basent sur des standards internationaux, ajoute-t-il. Le chef du gouvernement ne se souhaite pas commenter les estimations sur les montants d’argent non déclaré, alors que la SonntagsZeitung évoque 30 milliards de francs.

« Nous prenons les indications des journaux très au sérieux », indique le porte-parole du gouvernement Markus Amann, interrogé dimanche par l’ats. L’exécutif a pris des mesures pour lutter contre les abus, mais il n’est pas possible de toujours les éviter, a-t-il ajouté.

Quelque 2,5 millions de documents sur les paradis fiscaux ont été transmis ces derniers mois à un réseau international de journalistes d’investigation basé à Washington. Selon Le Matin Dimanche et « SonntagsZeitung, les Offshore Leaks concerneraient 300 personnes et 70 sociétés en Suisse. Parmi elles, une vingtaine de banques et de nombreux intermédiaires financiers auraient passé commande de milliers de sociétés offshores, destinées à abriter les comptes de leurs clients étrangers.

(ats/Newsnet)

Créé : 26.05.2013, 15h53

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