Lancement de huit ports francs en Angleterre

Mercredi 3 mars 2021

Lancement de huit ports francs en Angleterre

3 mars 2021 Par Agence France-Presse

  • Mediapart.fr

Le gouvernement britannique a annoncé mercredi dans son budget la création en Angleterre de huit ports francs, des zones fiscalement considérées hors du territoire douanier du pays, pour stimuler l’économie et les régions après la sortie de l’UE.

Le gouvernement britannique a annoncé mercredi dans son budget la création en Angleterre de huit ports francs, des zones fiscalement considérées hors du territoire douanier du pays, pour stimuler l’économie et les régions après la sortie de l’UE.

Ces zones, qui devraient être opérationnelles fin 2021, auront « des règles différentes pour rendre l’activité plus facile et moins coûteuse », a expliqué le ministre des Finances Rishi Sunak à la chambre des Communes.

Le Chancelier de l’Echiquier est un partisan de ces ports francs et a écrit un rapport il y a quelques années pour vanter leurs avantages.

Les zones franches prévues dans le budget dévoilé mercredi seront situées un peu partout en Angleterre, dont un près de Londres et un autre près de Liverpool, et le plus souvent sur les côtes.

Les entreprises qui y feront des affaires profiteront de réductions fiscales et de procédures douanières simplifiées.

Les discussions continuent par ailleurs pour installer au plus vite des ports francs en Ecosse, aux Pays de Galles et en Irlande du Nord.

En février 2020, le gouvernement de Boris Johnson avait dit vouloir établir dix ports francs au Royaume-Uni, ce qui était l’une de ses promesses de campagnes.

Le Brexit lui permet de rétablir des zones franches sans devoir respecter les règles de l’UE sur les aides d’Etat.

Ces zones franches, qui existent à travers le monde et en Europe, sont toutefois critiquées comme facilitant le blanchiment d’argent sale ou favorisant la défiscalisation pour les plus fortunés.

Le leader de l’opposition travailliste Keir Starmer a lui estimé mercredi que la priorité devrait être plutôt de faciliter la vie des entreprises qui font commerce à l’UE et sont affectées par les nouvelles règles commerciales post-Brexit.

« Au lieu de faire une confiance aveugle aux ports francs, le Chancelier ferait mieux de s’assurer que l’accord sur le Brexit du gouvernement marche pour les entreprises manufacturières britanniques, qui font face à davantage de bureaucratie, et pour nos services financiers », a-t-il dit.

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