La lutte antiterroriste, principale accusée du procès Merah

Dimanche 1er octobre 2017

Terrorisme Analyse

La lutte antiterroriste, principale accusée du procès Merah

30 septembre 2017 Par Matthieu Suc

En 2012, les attentats de Toulouse et Montauban annonçaient la vague d’attaques dont l’Europe est depuis la cible. À défaut de pouvoir juger le tueur d’enfants et de militaires Mohamed Merah, abattu par le RAID, le procès qui démarre lundi menace de devenir celui de la lutte antiterroriste. Il ne faudrait pas que cela exonère les politiques de leurs responsabilités.

Extraits de l’article :

Bernard Squarcini, le premier patron de la DCRI, et certains de ses hommes défileront à la barre des témoins les jours suivants. Un procès dans le procès. Surtout pour celui qu’on surnomme « le Squale », qui, au lendemain des tueries de Toulouse et de Montauban, avait survendu le concept de « loup solitaire » pour qualifier Mohamed Merah.

Le loup solitaire se radicaliserait devant son ordinateur, n’emprunterait aucune filière connue vers le djihad et déciderait seul de passer à l’acte, rendant ainsi très difficile sa détection. « C’est dans ce concept de djihadisme isolé que s’inscrit le parcours de Mohamed Merah, solitaire et spontané dans l’exécution », insistera Bernard Squarcini lorsqu’il sera interrogé en qualité de témoin par le juge d’instruction.

Seulement le réquisitoire définitif du parquet de Paris a depuis enterré le concept défendu par « le Squale » : « Loin d’être un ‘‘loup solitaire’’ […], Mohamed Merah a au contraire participé à une véritable entreprise collective […]. Il était loin d’avoir agi seul, comme certains ont tenté de le faire croire. » Un « certain » Monsieur Squarcini risque de passer un moment délicieux à la barre. Lire la suite.

Nota Bene / Pour aller plus loin :

Journalistes contre espions au tribunal.

Les services de renseignement remportent une victoire contre le journalisme.

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