« L’affaire Wildenstein », emblématique de l’industrie de « la fraude fiscale »

Jeudi 15 mars 2012

«  L’affaire Wildenstein », emblématique de l’industrie de « la fraude fiscale »

PARIS, 14 mars 2012

Claude Dumont-Beghi, avocate de la veuve du marchand d’art Daniel Wildenstein, dénonce mercredi la « chappe de plomb » sur « l’affaire Wildenstein », révélatrice de « l’industrie de l’évasion fiscale », devenue un thème de campagne présidentielle.

En plein débat sur les exilés fiscaux, « je suis étonnée que l’on parle si peu de l’affaire Wildenstein pourtant symbolique et emblématique de ce qui est devenu insupportable en matière de droit et d’éthique », a déclaré l’avocate à l’AFP.

Dans un livre publié mercredi, "L’affaire Wildenstein, histoire d’une spoliation", l’avocate démonte, tableaux à l’appui, le mécanisme d’évasion fiscale de patrimoine.

Guy Wildenstein, héritier de Daniel, est soupçonné d’avoir dissimulé une partie de son immense fortune en conservant hors de la succession une partie du patrimoine, placé dans des fonds (« trusts ») hébergés dans des paradis fiscaux.

« Comme les tableaux qui circulent à travers le monde, échappant ainsi à l’impôt, les trusts ce sont un véhicule parfait de l’évasion fiscale », accuse Me Dumont-Beghi.

"Ils sont le fourre-tout de toutes les richesses que l’on veut faire disparaître aux yeux des Etats et des contribuables", estime-t-elle.

Sans compter qu’ils "font effet d’oubliettes pour les œuvres récupérées de manière douteuse, écrit-t-elle dans son livre qui relate les soupçons pesant sur les Wildenstein durant la deuxième guerre mondiale et les accusations de spoliation des tableaux appartenant à des collectionneurs juifs.

Guy Wildenstein « n’a jamais constitué de trusts », a répondu son entourage, sollicité par l’AFP, faisant valoir qu’ils sont « aussi répandus que légaux » dans le monde anglo-saxon" où réside le marchand d’art.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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