L’Oréal/Bettencourt : René Merkt confirme que de Maistre donnait les ordres

Jeudi 10 mai 2012

L’Oréal/Bettencourt : René Merkt confirme que de Maistre donnait les ordres

Bordeaux (awp/afp) - Le banquier suisse René Merkt a confirmé la semaine dernière que l’ancien gestionnaire de fortune Patrice de Maistre était le premier et le seul à avoir ordonné la mise à disposition de Mme Bettencourt à Paris d’argent de ses comptes suisses, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de RTL.

Un magistrat suisse a entendu M. Merkt à Genève, à la demande du juge de Bordeaux en charge des dossiers Bettencourt, Jean-Michel Gentil. C’est la troisième fois que M. Merkt était ainsi questionné, depuis octobre 2010.

Le banquier, a indiqué cette source à l’AFP, a confirmé que M. de Maistre n’était pas à l’origine du système de compensation par lequel des sommes placées sur des comptes en Suisse pouvaient être mises à disposition à Paris.

En revanche, il a clairement expliqué que M. de Maistre avait été le premier à déclencher de telles opérations au nom de Mme Bettencourt, et que celle-ci ne lui avait pour sa part jamais rien demandé de tel. Il a insisté sur le fait que les seules demandes en ce sens venaient de M. de Maistre, son gestionnaire de fortune.

Ces propos sont révélés alors que M. de Maistre, incarcéré depuis le 23 mars, est entendu depuis 09H30 jeudi par les juges en charge de son dossier. Ses avocats ont demandé avec force qu’il soit confronté à trois témoins sur lesquels la justice craignait qu’il ait pu faire pression, M. Merkt, Vahé Gabrache, le patron de l’organisme de compensation Cofinor, et Pascal Bonnefoy, le majordome des Bettencourt.

Mais deux de ces personnes au moins n’étaient pas à Bordeaux jeudi, de sources proches de l’enquête.

Les juges veulent savoir ce que M. de Maistre a fait de 4 millions d’euros qu’il a fait venir de Suisse en sept versements de 2007 à 2009, alors que la justice considère que Mme Bettencourt était affaiblie psychologiquement depuis septembre 2006. Ils le soupçonnent à la fois d’enrichissement aux dépens de l’héritière de l’Oréal, et du financement illicite de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

jq

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