Fuite des capitaux de l’Afrique noire : Chaque année, 15 mille milliards de francs atterrissent dans les paradis fiscaux

Samedi 16 mai 2009

Fuite des capitaux de l’Afrique noire : Chaque année, 15 mille milliards de francs atterrissent dans les paradis fiscaux

La fuite des capitaux est en train d’épuiser les ressources financières des Etats africains. Cette hémorragie risque de créer une anémie financière aux économies, déjà fragiles, des pays. L’Afrique envoie chaque année environ 30 milliards de dollars, soit 15 000 milliards de francs Cfa vers les paradis fiscaux.

Les courbes de l’investissement direct et des transferts des migrants en Afrique fléchissent depuis 2008. Le continent noir n’étant pas très exposé à l’économie mondiale, les effets de la crise économique étaient attendus de ce côté. Et les spécialistes de la Banque africaine de développement ont confirmé que les flux de capitaux de ces deux sources de financement du développement de l’Afrique ont, effectivement, baissé. Alors que les flux de capitaux entrants baissent, inversement, la fuite des capitaux prend des proportions incontrôlées. En marge des Assemblées annuelles de la Bad sur lesquelles les rideaux sont tombés hier, un déjeuner de travail a été organisé sur ‘Les paradis fiscaux et les transactions financières illicites’. A l’occasion, le directeur de Global Financial Integrity, Raymond Baker a révélé que les paradis fiscaux et les transactions financières illicites atteignent 30 milliards de dollars (15 000 milliards de francs Cfa) par an, ‘rien que pour l’Afrique subsaharienne’. Il explique que l’argent de la corruption représente environ 3 % des flux transfrontaliers illicites dans le monde. La drogue et le crime organisé atteignent 30 à 35 % et l’évasion fiscale pèse entre 60 % et 65 % du total de l’argent illicite. Sur la fuite de capitaux en Afrique subsaharienne, Baker soutient que 90 % de ces montants ne reviendront jamais. Dans les débats, il a aussi été mentionné qu’une bonne partie des capitaux évasifs provient de l’aide au développement détournée.

Lire la suite de l’article sur le site du journal Walf Fadjiri.

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