Financement libyen : Alexandre Djouhri fixé sur son sort le 26 février

Mercredi 23 janvier 2019

Société Affaires de Sarkozy

Financement libyen : Alexandre Djouhri fixé sur son sort le 26 février

La justice britannique rendra dans un mois sa décision sur la demande d’extradition vers la France de l’intermédiaire soupçonné d’être au cœur du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Par Simon Piel et Joan Tilouine Publié aujourd’hui à 14h52, mis à jour à 14h52

La Westminster Magistrates’ Court de Londres se prononcera mardi 26 février sur la demande d’extradition vers la France d’Alexandre Djouhri. La juge Vanessa Baraitser l’a indiqué mardi 22 janvier à l’issue de deux journées d’audience, souhaitant prendre du temps avant de rendre sa décision sur ce dossier à la fois très technique sur le plan du droit et particulièrement sensible politiquement. Les deux parties ont jusqu’à jeudi pour transmettre leurs conclusions à la cour. « On est au pays de l’habeas corpus, a souligné M. Djouhri qui s’est dit serein et confiant. Ils m’ont fait un kidnapping judiciaire et m’ont sciemment déporté à Londres non pas pour m’entendre mais bien pour me jeter en prison. Sauf que, contrairement à ce que disent les juges français politisés, je n’ai jamais été en cavale. »

L’homme d’affaires franco-algérien normalement établi en Suisse, âgé de bientôt 60 ans, est soupçonné d’être au cœur de l’affaire dite du financement libyen de la campagne de son ami Nicolas Sarkozy en 2007. L’intermédiaire privilégié sur de grands contrats internationaux en Afrique et au Moyen-Orient, sous la droite, depuis Jacques Chirac, est soupçonné d’avoir mis son lacis de circuits financiers opaques au service d’un financement politique illégal par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ce qu’il dément fermement, pointant un « dossier vide à l’issue de sept ans d’enquête à Johannesburg, Genève, Londres, Kuala Lumpur… ». Sa maison et ses bureaux genevois avaient été perquisitionnés en 2015. Lire la suite.

Revenir en haut