En Inde, une gigantesque affaire de corruption ébranle le gouvernement

Lundi 14 novembre 2011

En Inde, une gigantesque affaire de corruption ébranle le gouvernement

LEMONDE.FR | 14.11.11 | 17h14 • Mis à jour le 14.11.11 | 17h35

C’est le procès de tous les records, un scandale économico-politique à la mesure de la plus grande démocratie du monde. En Inde s’est ouvert vendredi 11 novembre le procès du « scandale 2G », une gigantesque affaire impliquant le gouvernement et l’ensemble du secteur des télécommunications. Montant de la fraude : 30 milliards d’euros. Sur le banc des accusés, quatorze personnes, dont un ancien ministre, une députée, une flopée de hauts fonctionnaires et trois entreprises de télécommunication.

Andimuthu Raja, ministre des télécommunications de 2007 à 2010, est accusé d’avoir touché des pots-de-vin en bradant l’attribution de licences de téléphonie mobile 2G en 2008. Selon l’auditeur général aux comptes, la manœuvre aurait spolié le Trésor de près de 40 milliards de dollars (29,4 milliards d’euros). Certains de ces opérateurs téléphoniques « amis » ont ensuite revendu ces licences à prix d’or à des opérateurs étrangers, « encaissant au passage des sommes faramineuses », rapporte Libération.

Plusieurs de ces acheteurs seraient en outre des sociétés-écrans montées pour permettre à de grands opérateurs d’acquérir plus de licences que ne le permet la loi. C’est le cas de Swan Telecom, soupçonné d’être une couverture de Reliance Group, propriété du milliardaire Anil Ambani. Une holding suisse, BTS Belvoir Investment AG, est également inquiétée pour avoir acquis une participation dans Swan Telecom. Lire la suite sur le site du journal Le Monde.

Revenir en haut