Donald Trump et le goût du secret offshore
La plupart des sociétés du président élu sont immatriculées dans le Delaware, aux Bermudes et dans d’autres paradis fiscaux.
LE MONDE | 12.01.2017 à 11h11 • Mis à jour le 12.01.2017 à 11h33 | Par Anne Michel
Les paradis fiscaux ? « Je ne m’en sers pas. Franchement, c’est plus de problèmes que d’avantages. Surfait ! », déclarait Donald Trump, en août 2016, au magazine américain Vanity Fair.
La réalité est autre. Car avec 378 sociétés immatriculées dans l’Etat du Delaware, sur les 515 formant son empire – selon ses propres déclarations – plus quelques entités aux Bermudes, à Saint-Martin et à Saint-Vincent-et-les-Grenadines – comme le montrent ses déclarations d’intérêts à la Commission électorale fédérale (FEC) –, M. Trump est le premier président des Etats-Unis à afficher un tel palmarès. Le premier aussi à refuser de publier ses déclarations d’impôts, depuis le républicain Gerald Ford, en 1976, il y a quarante ans…
Pourquoi ce refus obstiné, face aux demandes répétées du camp démocrate et de certains républicains ? Que dissimulent les sociétés-écrans du magnat de l’immobilier qu’il ne veut pas révéler ? Les déclarations de M. Trump à la FEC livrent quelques informations sur ses sociétés des Caraïbes. Rien en revanche sur le Delaware, paradis fiscal « maison » des Américains.
De sa société aux Bermudes – centre offshore sous pavillon britannique prisé des multinationales américaines, qui, tel Google, y délocalisent des profits –, on apprend qu’elle a été créée en 1994, se nomme DJ Aerospace Limited et que M. Trump en est le « président-directeur » et l’unique actionnaire. Deux sociétés du même nom existent, à New York et à Atlantic City (New Jersey), dont les liens avec l’entité bermudéenne ne sont pas révélés.
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