Des procureurs antiterroristes européens critiquent le chiffrement des communications

Vendredi 6 octobre 2017

Des procureurs antiterroristes européens critiquent le chiffrement des communications

Dans une lettre ouverte, quatre responsables de la lutte antiterroriste, dont le Français François Molins, estiment que « les évolutions techniques fragilisent durablement » leurs enquêtes.

LE MONDE | 06.10.2017 à 12h12 • Mis à jour le 06.10.2017 à 12h25

Dans une lettre ouverte, publiée jeudi 5 octobre, quatre procureurs spéciaux chargés de la lutte antiterroriste en France, en Espagne, au Maroc et en Belgique critiquent le développement des technologies de chiffrement, qui, disent-ils, « fragilisent considérablement [leurs] enquêtes, parfois au point de les rendre impossibles ». Le procureur de la République de Paris, François Molins, chargé des enquêtes sur les principaux attentats ayant touché la France ces dernières années, est l’un des signataires du texte.

Ce n’est pas la première fois que des enquêteurs ou des procureurs estiment que le développement du chiffrement, utilisé par la quasi-totalité des services de communication en ligne, dont WhatsApp, limite leurs capacités. Le chiffrement dit « de bout en bout » permet de s’assurer que le contenu d’un message ne soit lisible que par le destinataire et l’auteur du message. Tous les intermédiaires, qu’il s’agisse du fournisseur d’accès, de l’éditeur de l’application ou d’une personne qui « écouterait » la ligne utilisée, sont dans l’incapacité de le déchiffrer.

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