D’où venait l’argent du Parti Républicain ?

Lundi 17 janvier 2011

D’où venait l’argent du Parti Républicain ?

Par jean-marie pontaut, publié le 17/01/2011 à 07:00

Dans le cadre de leur enquête sur le contrat saoudien, les juges exhument un vieux dossier concernant le financement du Parti républicain de François Léotard.

Extraits de l’article mis en ligne sur le site du magazine l’Expess :

Alain Madelin, resté fidèle à Jacques Chirac, s’empare du PR, rebaptisé Démocratie libérale. Il choisit comme trésorier un ex-juge d’instruction réputé, Thierry Jean-Pierre, et lui demande de faire l’inventaire des lieux. Ce dernier découvre alors que le siège du parti, à Paris, a été acquis grâce à un prêt de 5 millions de francs contracté auprès d’une banque italienne, le Fondo (Fondo sociale di cooperazione europea). Jean-Pierre apprend également que le Fondo a cédé sa créance à une mystérieuse société britannique, la Financial Take-Overbid Limited (FTOB). Pressentant un coup tordu, l’ancien juge porte plainte contre X. Une démarche qui déclenche la colère de François Léotard contre Alain Madelin.

Thierry Jean-Pierre apprend ainsi que la société britannique FTOB a elle-même cédé sa créance à la bien nommée Confidential Financial Services (CFS), une société-écran domiciliée à Dublin. La consultation du greffe du tribunal de commerce de la capitale irlandaise ouvre la boîte de Pandore. Deux des éphémères responsables de CFS, les époux Helen et Edward Jackson, vivent en fait à Londres et gèrent une autre coquille vide au nom poétique, Dreamon Enterprises Limited. D’après les documents consultés par L’Express (voir l’illustration), son responsable, Roy Johnson, est domicilié sur l’île de Man.

Mais la Dreamon est surtout en contact, via une société panaméenne, avec une fiduciaire suisse, la Gestoval, établie à Genève et déjà apparue dans d’autres affaires politico-financières françaises. Lire la suite.

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