Credit Suisse : les listings qui relancent le scandale de corruption de Siemens au Nigeria

Mercredi 23 février 2022

Credit Suisse : les listings qui relancent le scandale de corruption de Siemens au Nigeria

Par Le Monde (avec l’OCCRP) Publié aujourd’hui à 18h01, mis à jour à 20h48

Enquête« Suisse Secrets » | Déjà condamné dans cette affaire, Eduard Seidel, ex-cadre du groupe allemand, a détenu six comptes dans la banque, dont la justice n’avait pas connaissance.

Un an de prison avec sursis et 240 000 euros d’amende : Eduard Seidel a limité la casse. Le jugement du tribunal de Munich pour corruption d’agents publics étrangers, prononcé contre lui le 30 octobre 2008, ne le privera pas de la liberté. M. Seidel est pourtant l’une des figures majeures de l’un des plus grands scandales de corruption touchant une entreprise européenne au Nigeria. Une affaire qui a valu à Siemens, le groupe industriel allemand, des perquisitions spectaculaires, et a abouti à plus de 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros) d’amende.

L’instruction de la justice allemande a permis de détailler le rôle joué par M. Seidel dans cette vaste entreprise de corruption de dirigeants nigérians afin de gagner des contrats pour le compte de Siemens, au moyen de valises de cash, de montres de luxe, mais aussi en payant les frais médicaux ou l’école des enfants de certains d’entre eux.

Si M. Seidel a finalement bénéficié d’une condamnation plutôt clémente, c’est que les enquêteurs allemands n’ont jamais trouvé la trace d’un enrichissement personnel dans ces opérations. Quatorze ans plus tard, l’enquête « Suisse Secrets » relance cette hypothèse. Lire la suite.

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