Ce passé bancaire qui va toujours nous hanter

Mardi 22 février 2022

Éditorial [?]

Ce passé bancaire qui va toujours nous hanter

ÉDITORIAL. Avoir accepté dans le passé des clients aujourd’hui considérés comme inacceptables colle à la peau des banques suisses. Examiner ce passé et faire notre introspection est toujours d’actualité

Mathilde Farine Publié lundi 21 février 2022 à 20:14 Modifié lundi 21 février 2022 à 22:18

Depuis dimanche soir, Credit Suisse accapare de nouveau l’attention. Et à nouveau pour des raisons peu glorieuses. Une fuite de données massives, relayée par des médias internationaux, montre que la banque aurait accepté l’argent de dictateurs et de criminels depuis les années 1940. Mais, cette fois, elle n’est pas seule. Car, en toile de fond, ce sont les pratiques de toute la place financière suisse qui sont questionnées.

Soyons honnêtes, il n’est pas impossible que la fuite de données qui touche la deuxième banque du pays, déjà criblée de scandales, ait pu arriver à une autre banque. Tout simplement parce que nombre d’établissements acceptaient il y a plusieurs décennies des clients qu’elles ne peuvent et ne doivent plus accueillir aujourd’hui. Les règles ont changé et l’opinion publique aussi.

Il faut vivre avec cela : ce passé risque de venir encore nous hanter et remettre en question la réalité du changement dans la place financière. A chaque salve de révélations, des doutes surgiront. Ce d’autant qu’épingler la Suisse, souvent décrite comme ce paradis fiscal qui fait semblant de se réformer, est toujours très vendeur. Plus, en tous les cas, que pointer Londres ou les Etats-Unis, même si l’on sait que l’argent n’y est pas forcément toujours si propre. Lire la suite.

Revenir en haut