Bolloré réclame 750 000 euros à un journaliste

Mardi 18 décembre 2018

Bolloré réclame 750 000 euros à un journaliste

Me William Bourdon, défenseur de Nicolas Vescovacci, demande que Vivendi soit condamné pour « procédure abusive ».

Par Hélène Riffaudeau Publié le 18 décembre 2018 à 15h19

Dans la série des multiples procès intentés par Vincent Bolloré à la presse, c’était, hier, au tour de Nicolas Vescovacci d’être traîné devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Le journaliste indépendant, coauteur du livre enquête « Vincent tout-puissant » (Ed. JC Lattès) consacré à l’homme d’affaires breton, se voit réclamer par Vivendi, dont l’actionnaire est Vincent Bolloré, la modeste somme de 750 000 euros pour « dénigrement », « négligence fautive » et « harcèlement ». En cause : des propos tenus dans les médias et des messages (mails et sms) envoyés pour la rédaction de son livre aux dirigeants de Vivendi. Dans le rôle de l’avocat de la défense, William Bourdon. Connu pour ses engagements pour différentes causes, celui-ci assure gracieusement la défense du journaliste. Son but : retourner la situation et obtenir la condamnation de Vivendi pour procédure abusive. Et par là même, mettre un coup d’arrêt à la politique de Vincent Bolloré qui multiplie les procès contre les journalistes pour les dissuader d’enquêter.

Avant d’écrire « Vincent tout-puissant », Nicolas Vescovacci avait été le coauteur, en 2015, d’un documentaire sur le Crédit Mutuel dont la déprogrammation par Canal+ avait fait grand bruit. Il est aujourd’hui poursuivi pour avoir, à l’époque, dénoncé la censure, soulignant les liens d’affaires entre la banque et le groupe Bolloré. Il avait d’ailleurs déposé plainte pour « entrave à la liberté d’expression ». Lire la suite.

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