Au cœur de l’industrie pétrolière mondiale, la machine à corrompre d’Unaoil

Samedi 2 avril 2016 — Dernier ajout samedi 11 février 2017

Au cœur de l’industrie pétrolière mondiale, la machine à corrompre d’Unaoil

Fairfax Media et The Huffington Post Publication : 30/03/2016 17:08 EDT Mis à jour : 30/03/2016 17:08 EDT

Par Nick McKenzie, Richard Baker, Michael Bachelard et Daniel Quinlan

On ne trouve aucune trace d’Unaoil dans les classements des plus grands groupes mondiaux. Mais depuis presque vingt ans, cette entreprise familiale monégasque se serait livrée à une corruption systématique du secteur pétrolier à l’échelle mondiale, distribuant des millions de dollars en dessous de table pour le compte de mastodontes comme Samsung, Rolls Royce, Halliburton, le constructeur français Technip ou la branche offshore du groupe australien Leighton Holdings.

La divulgation d’un grand nombre de courriers électroniques et de documents vient aujourd’hui confirmer les soupçons qui pesaient sur le secteur pétrolier, et met à nu les activités du grand argentier de l’économie mondiale, adepte de l’achat de dirigeants et du truquage de contrats dans le monde entier.

La divulgation d’une grande masse de documents confidentiels lève pour la première fois le voile sur l’étendue réelle de la corruption dans le secteur pétrolier, et met en cause des dizaines de groupes, de hauts fonctionnaires et d’hommes politiques de premier plan au sein d’un réseau planétaire et sophistiqué de malversations et de versements de pots de vin.

Six mois d’enquête, des milliards de dollars de contrats publics

Après six mois d’une enquête qui s’est étendue sur deux continents, Fairfax Media et The Huffington Post révèlent que des milliards de dollars de contrats publics ont été attribués directement à la suite de pots de vin versés pour le compte de très grandes entreprises comme le géant américain Halliburton ou les poids-lourds coréens Samsung et Hyundai.

Au centre de cette enquête, Unaoil, une société monégasque dirigée par le très mondain clan Ahsani. Après une prise de contact grâce à une annonce immobilière codée publiée dans le Figaro, une série de rencontres clandestines et d’appels nocturnes ont permis aux journalistes d’obtenir communication de centaines de milliers d’emails et de documents appartenant aux Ahsani. Lire la suite.

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