Areva et le mystère de la carambouille à 101 millions de dollars

Lundi 8 juillet 2019 — Dernier ajout mercredi 10 juillet 2019

Areva et le mystère de la carambouille à 101 millions de dollars

INFO OBS. Des documents et témoignages inédits tendent à démontrer que l’étrange opération de trading d’uranium, organisée par le groupe français fin 2011, était destinée à des versements occultes au Brésil. Officiellement, l’ensemble de l’opération a été annulé en février 2012. Mais est-ce si sûr ?

Par Caroline Michel-Aguirre Publié le 08 juillet 2019 à 14h15

Un très grand groupe français. L’actuel président de l’Arménie. Un ancien ministre nigérien. Un prince de sang belge. Une centrale nucléaire au Brésil. Des soupçons de pots-de-vin. Des quantités astronomiques d’uranium. De drôles d’intervenants occultes. Cent un millions de dollars qui devaient être détournés. Un quart, au moins, qui l’a effectivement été. Des magistrats français sur la brèche. Le FBI en embuscade. La justice émiratie aussi. Et un mystère toujours aussi épais, huit ans après les faits, sur ce qui pourrait constituer la plus importante tentative de détournement de fonds publics de la dernière décennie.

Tout ceci pourrait former les ingrédients d’un roman d’espionnage se déployant sur quatre continents, de l’Europe à l’Amérique du Sud, en passant par l’Afrique, la Russie, le Moyen-Orient et les Etats-Unis. Ce sont les pièces bien réelles d’un puzzle que « l’Obs » est en mesure de reconstituer aujourd’hui. C’est en épluchant les « Dubaï Papers », cette fuite massive de documents internes au groupe Helin, nébuleuse spécialisée dans le blanchiment et la fraude fiscale basée aux Emirats arabes unis, que nous avons découvert ce qui n’aurait jamais dû l’être : les multiples contrats liant les acteurs de cette étrange carambouille.

Mise au jour par l’hebdomadaire « Marianne » en 2015, désignée sous le terme P Lire la suite.

Visionner l’infographie.

Revenir en haut