Affaire Gautier-Sauvagnac : des perquisitions en cours

Mercredi 3 octobre 2007

03/10/2007 14:54

PARIS (AFP) - Affaire Gautier-Sauvagnac : des perquisitions en cours

Des perquisitions étaient en cours mercredi dans le cadre de l’enquête du parquet de Paris sur des retraits de fonds suspects opérés par un haut responsable du Medef, Denis Gautier-Sauvagnac, dans une caisse de l’UIMM, a-t-on appris de source proche du dossier.

Ces perquisitions étaient menées au siège de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et au domicile de M. Gautier-Sauvagnac, ont indiqué des sources policières, confirmant une information révélée par Le Monde sur son site internet.

Selon une source policière, les policiers de la brigade financière (BF) ont saisi, au domicile et dans le bureau du président de l’UIMM, notamment un ordinateur et des documents comptables « qui restent à analyser » dans les jours à venir.

Ces perquisitions étaient « dans la logique » de l’enquête préliminaire, a-t-on ajouté de même source. D’autres sont possibles, a souligné une autre source proche de l’enquête.

La brigade financière pense avoir affaire, selon des sources proches de l’enquête, à du présumé "financement occulte classique« et ce »d’autant plus que le financement des syndicats n’est pas encadré comme celui des partis politiques par exemple". C’est l’hypothèse privilégiée mais elle reste à affiner après étude des documents car M. Gautier-Sauvagnac nie, a-t-on ajouté.

Un financement « à des fins personnelles » ne paraît « pas tenir la route » mais n’est pas écarté non plus, ont poursuivi ces mêmes sources.

Ces sources estiment que la suite logique de cette enquête préliminaire doit être l’ouverture d’une information judiciaire, avec désignation d’un juge, qui pourrait s’accompagner, si les soupçons policiers se confirment, de « mesures coercitives » visant M. Gautier-Sauvagnac.

Elles pourraient également viser la femme — « élément clé » de l’affaire —, qui effectuait les retraits présumés litigieux au nombre d’une vingtaine environ, selon les mêmes sources.

Des enquêteurs sont arrivés au siège de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), 56 avenue Wagram (XVIIe), peu après 11H30, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’enquête du parquet de Paris, confiée le 26 septembre à la BF, vise à déterminer si les faits dénoncés peuvent être ou non constitutifs d’un abus de confiance.

La justice a été informée de cette affaire par un « signalement » de Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère de l’Economie et des Finances.

Selon cette cellule, des retraits de fonds suspects de 5,6 millions d’euros, en liquide, auraient été opérés entre 2000 et 2007 par M. Gautier-Sauvagnac dans les caisses de l’UIMM.

Dans une résolution adoptée vendredi à l’unanimité, le bureau de l’UIMM a « réaffirmé sa totale confiance en son président et en son intégrité ».

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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