La justice saisie par Bercy d’une enquête sur un haut responsable du Medef

Mercredi 26 septembre 2007

26/09/2007 11:13

PARIS (AFP) - La justice saisie par Bercy d’une enquête sur un haut responsable du Medef

Le parquet de Paris a été saisi d’une enquête de la cellule antiblanchiment du ministère des Finances sur des retraits de fonds suspects de 5,6 millions d’euros opérés par Denis Gautier, négociateur en chef du Medef, dans une caisse de l’organisation patronale, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Il appartient maintenant au procureur de Paris, Jean-Claude Marin, de décider de la suite à donner à ce signalement, a-t-on précisé de même source confirmant une information du Figaro.

Cela pourrait se traduire par l’ouverture d’une enquête préliminaire, sous l’autorité du parquet, ou d’une information judiciaire, sous l’autorité d’un juge.

Interrogé sur cette affaire par l’AFP, la chancellerie et le Medef se sont refusés à tout commentaire.

La justice a été informée lundi de cette affaire par un signalement de la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère de l’Economie et des Finances (Tracfin : Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins).

Selon les enquêteurs de Bercy, Denis Gautier-Sauvagnac, président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), aurait retiré, dans des conditions jugées suspectes, 5,6 MEUR en liquide des caisses de cette importante structure patronale entre 2000 et 2007.

Tracfin avait été alerté de ces retraits par un cadre de la BNP, intrigué de voir ce responsable du Medef, une assistante ou un de ses collaborateurs, venir retirer d’importantes sommes en liquide, pouvant atteindre 150.000 à 200.000 euros, du compte de l’UIMM.

Interrogé alors par la banque sur ces retraits, M. Gautier-Sauvagnac, qui est également vice-président de l’Unedic, aurait expliqué que ces fonds étaient consacrés aux œuvres sociales de la métallurgie et plus particulièrement aux retraités ou malades du secteur, selon le Figaro.

Placé désormais sous la surveillance de Tracfin, le compte de l’UIMM a continué à être ponctionné par des retraits en liquide jusqu’au début 2007.

Jugeant que les faits étaient « suffisamment troublants », Tracfin après avoir obtenu le feu vert du cabinet de la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, a récemment transmis le dossier au parquet de Paris, explique le quotidien.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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