Enquête d’un juge français sur les affaires de corruption des compagnies offshore à l’Ile Maurice

Mercredi 12 septembre 2007 — Dernier ajout mardi 11 septembre 2007

Enquête d’un juge français sur les affaires de corruption des compagnies offshore à l’Ile Maurice

APA 09-11-2006

APA - Port Louis (Ile Maurice) Les compagnies offshore immatriculées à l’Ile Maurice sont impliquées dans le scandale international de fraude et de corruption lié au programme onusien « Pétrole contre nourriture » dans le cadre de l’embargo économique infligé à l’Iraq entre 1996 et 2003.

M. Philippe Courroye, juge d’instruction de la Haute Cour de Paris, a quitté l’Ile Maurice mercredi matin après avoir mené une série d’enquêtes sur ces allégations. Il devrait revenir sur l’île dans deux semaines avec deux autres juges pour continuer l’enquête.

Il y a au moins trois compagnies offshore immatriculées sur l’Ile Maurice, notamment Telliac S.A., Casterite International Ltd et Price Reef qui sont sous le projecteur du juge, a confié à APA sous le couvert de l’anonymat avocat de la Cour suprême de l’Ile Maurice.

L’avocat a expliqué que le State Law Office (le parquet) rattaché au bureau du procureur général a mis tous les moyens à la disposition du juge.

Les documents reçus par le juge français attestent que trois groupes français, Total, Vivendi et Alcatel auraient canalisé de grandes sommes d’argent de fonds illégaux aux trois sociétés offshore locales. Les sommes auraient été obtenues de façon douteuse afin de contourner les strictes conditions du programme « pétrole contre nourriture. »

Lors de sa visite, le juge Courroye a demandé et obtenu une ordonnance de la cour suprême mauricienne sommant la banque allemande Deutsche Bank de fournir tous les détails des comptes bancaires de Telliac S.A.

Le juge français a aussi interrogé les employés des deux autres compagnies en présence du greffier de la cour suprême, Mme Rehana Mungly-Gulbul.

Dans ses précédentes enquêtes en France, le juge avait découvert que plus de 11 personnalités françaises, dont l’ancien ministre de l’Intérieur français, auraient reçu des pots-de-vin du régime de Saddam Hussein pour aider Baghdad à contourner l’embargo.

SR/daj/ad/mn/APA 09-11-2006

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