Peine de prison avec sursis requise pour l’ex-CEO de Falcon Bank

Jeudi 30 septembre 2021

Justice

Peine de prison avec sursis requise pour l’ex-CEO de Falcon Bank

Ce troisième jour du procès, une peine de prison de 21 mois et 90 jours-amendes a été requise à l’encontre de l’ancien CEO de la Falcon Private Bank pour blanchiment d’argent qualifié

ATS Publié mercredi 29 septembre 2021 à 21:48 Modifié mercredi 29 septembre 2021 à 21:59

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a requis une peine de prison de 21 mois et 90 jours-amendes à l’encontre de l’ancien CEO de la Falcon Private Bank pour blanchiment d’argent qualifié. Les deux peines sont requises avec sursis. La défense a demandé l’acquittement. Il devrait aussi verser une créance compensatrice de 85 000 francs. Le MPC estime que le banquier, qui a pris sa retraite depuis, a commis une faute assez grave.

Montage et dissimulation

Selon le MPC, la Falcon Private Bank doit être condamnée en tant que personne morale à une amende de 2 millions de francs en raison d’un grave défaut d’organisation. Il tient compte du fait que la banque est en cours de liquidation et que ses capacités économiques sont donc incertaines. Le MPC exige en outre, à titre de dédommagement, que la banque verse les commissions obtenues grâce aux infractions pour un montant de 7 millions de francs.

Dans leurs plaidoiries, le MPC et les représentants de la société d’investissements Aabar Luxembourg, la partie plaignante, ont déclaré que l’ex-CEO, ainsi que l’homme d’affaires Khadem al-Qubaisi, avaient dissimulé derrière un montage de plusieurs sociétés la vente aux plaignants d’actions à un prix gonflé. Au moment de la transaction, l’homme d’affaires faisait lui-même partie du conseil d’administration d’Aabar Luxembourg.

Cette transaction a causé un préjudice de près de 150 millions de francs à Abbar Luxembourg, qu’elle réclame aujourd’hui.

Au total, Abbar Luxembourg a payé 210 millions de francs une transaction d’une valeur de 60 millions de francs. Cette somme est ensuite allée sur un compte de la Falcon Bank à Bruxelles. Soixante-et-un millions d’euros ont ensuite été transférés sur un autre compte détenu par l’homme d’affaires à la Falcon Bank.

La défense a déclaré dans la première partie de son plaidoyer qu’Aabar Luxembourg savait très bien qui était le vendeur des actions. La défense poursuivra sa plaidoirie ce jeudi. Les représentants de Falcon Bank doivent également s’exprimer.

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