Telenor se désengage de Birmanie en raison du coup d’Etat

Jeudi 8 juillet 2021

Telenor se désengage de Birmanie en raison du coup d’Etat

8 juil. 2021 Par Agence France-Presse

  • Mediapart.fr

Le groupe de télécommunications norvégien Telenor, l’un des principaux opérateurs en Birmanie, a annoncé jeudi la vente, pour 105 millions de dollars, de sa filiale dans ce pays, conséquence du coup d’Etat militaire.

Le groupe de télécommunications norvégien Telenor, l’un des principaux opérateurs en Birmanie, a annoncé jeudi la vente, pour 105 millions de dollars, de sa filiale dans ce pays, conséquence du coup d’Etat militaire.

« La situation en Birmanie au cours des derniers mois est devenue de plus en plus difficile pour Telenor pour des raisons de sécurité des personnes, de réglementation et de conformité » aux règles, a dit le directeur général, Sigve Brekke, dans un communiqué.

« Nous avons pesé toutes les options et nous pensons qu’une vente de l’entreprise est la meilleure solution possible dans cette situation », a-t-il ajouté.

L’acquéreur de Telenor Myanmar, forte d’environ 18 millions d’abonnés en Birmanie, est la compagnie financière libanaise M1 Group, qui paiera 105 millions de dollars, dont plus de la moitié (55 millions) étalés sur cinq ans.

Telenor avait totalement déprécié sa filiale birmane en mai, ramenant sa valeur de 6,5 milliards de couronnes (650 millions d’euros) à zéro, du fait de la dégradation de la situation, trois mois après un putsch militaire dans ce pays d’Asie du sud-est.

Alors que des rumeurs d’une cession s’étaient propagées dans la presse la semaine dernière, Telenor avait indiqué vendredi « évaluer diverses options ».

Arguant de fraudes lors d’élections législatives largement remportées en novembre par son parti, l’armée birmane a évincé la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi le 1er février, lors d’un coup d’Etat qui a provoqué des manifestations durement réprimées.

Le putsch a aussi intensifié les tensions entre militaires et certains des nombreux groupes ethniques qui composent le pays, où les connexions internet restent très perturbées pour empêcher la contestation de s’organiser et la population de s’informer.

phy/sr

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