Affaire Riad Salamé : jeu de ping-pong entre Berne et Beyrouth

Vendredi 16 avril 2021

Justice

Affaire Riad Salamé : jeu de ping-pong entre Berne et Beyrouth

La procédure pénale ouverte par le MPC contre le gouverneur de la banque centrale libanaise réjouit au Liban autant qu’elle inquiète en Suisse. Les procédures difficiles de restitution d’avoirs avec la Tunisie, la Libye et l’Egypte ont laissé des traces

Antoine Harari Publié jeudi 15 avril 2021 à 22:03 Modifié jeudi 15 avril 2021 à 22:04

C’est l’histoire d’un malentendu. La justice suisse a envoyé fin 2020 une demande d’entraide aux autorités libanaises à propos de Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban. La révélation cette semaine du contenu de ce courrier suscite d’immenses espoirs au Liban : grâce à la Suisse, la lumière pourrait être faite sur les agissements d’une partie de l’élite dirigeante.

Or Berne n’est pas du tout sur cette ligne. Déclenchée à la suite d’annonces du bureau de communication en matière de blanchiment (MROS) qui oblige le Ministère public de la Confédération (MPC) à mener son enquête, cette procédure semble embarrasser la Suisse et surtout le Département des affaires étrangères (DFAE). « Pour la direction du DFAE, il s’agit d’une affaire libano-libanaise, affirme une source à Berne, proche du dossier. On ne veut pas faire croire à la population là-bas que la Suisse sera à l’origine d’un printemps libanais. On n’est pas les gendarmes du monde. » Lire la suite.

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