Intimidation et répression : l’infâme « esprit Canal » de Bolloré

Mercredi 17 février 2021

Intimidation et répression : l’infâme « esprit Canal » de Bolloré

Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, condamne fermement les représailles abjectes que la direction de Canal+ continue de mener au sein de ses rédactions.

Selon un article du site « Les Jours », paru ce mardi 16 février, la direction des Sports de Canal+ aurait licencié 3 journalistes pigistes. Cette décision serait une sanction liée à la signature par ces journalistes d’une pétition, en décembre dernier. Dans cette pétition, 150 salariés de Canal+ contestaient le licenciement du chroniqueur Sébastien Thoen et rappelaient leur attachement à la "liberté d’expression, de caricature et de parodie".

La réponse de la direction avait été aussi inadaptée que choquante : quelques jours plus tard, le journaliste Stéphane Guy est lui aussi licencié. Le motif serait lié à son soutien affiché à Sébastien Thoen lors de la retransmission d’un match sur Canal+. Ces sanctions ont clairement pour objectif de mettre au pas des journalistes, à un moment où notre profession subit par ailleurs une crise économique profonde et une vague d’attaques sociales sans précédent.

Hélas pour la presse française et pour la démocratie, le milliardaire Vincent Bolloré a visiblement choisi de consacrer sa fortune à la destruction du journalisme libre et indépendant.

Nous n’avons pas oublié les multiples procédures judiciaires lancées contre des reporters de « Complément d’Enquête » qui avaient osé informer sur les méthodes d’entreprises du groupe Bolloré. Le milliardaire a heureusement perdu devant les tribunaux mais ces « procès-bâillons » obéissent à une logique d’intimidation des journalistes d’investigation.

Nous n’avons pas non plus oublié la brutalité avec laquelle ont été traités les journalistes d’I-Télé en 2016. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été poussés au départ à l’issue d’une grève exemplaire de 31 jours. Depuis, I-Télé est devenue CNEWS, avec l’évolution éditoriale que l’on connaît. Lire la suite.

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