Les Ouïgours, victimes de travail forcé dans les champs de coton en Chine, selon un rapport

Mardi 15 décembre 2020

International Répression des Ouïgours

Les Ouïgours, victimes de travail forcé dans les champs de coton en Chine, selon un rapport

Selon un rapport pour la fondation américaine Victims of Communism, « la cueillette du coton au Xinjiang emploie ainsi au moins 500 000 travailleurs forcés ».

Le Monde Publié aujourd’hui à 10h25, mis à jour à 11h39

Ils seraient « au moins un ­demi-million d’habitants du Xin­jiang issus des minorités ethniques (…) envoyés dans les champs de coton pour y travailler de force ». Selon un rapport réalisé par le chercheur allemand Adrian Zenz pour la fondation américaine Victims of Communism, révélée mardi 15 décembre par la chaîne britannique BBC, le quotidien français Libération et le journal allemand Süddeutsche Zeitung, Pékin organise le travail forcé de centaines de milliers de Ouïgours – ethnie turcophone musulmane majoritaire au Xinjiang – pour la récolte du coton dans la région du nord-ouest du pays, afin d’atteindre ses objectifs d’expansion industrielle.

« La hausse des salaires en Chine, le prix du transport des travailleurs saisonniers, conjugués à une diminution des aides publiques au secteur depuis 2013, avaient rendu le coton chinois cueilli à la main plus cher que le coton mécanisé américain », explique ce rapport. Par conséquent, la Chine veut accélérer la mécanisation, « notamment en subventionnant l’achat de machine. Mais la mécanisation ne dépasse pas 20 % dans le sud de la région. De plus, les surfaces agricoles ­dédiées au coton ne cessent d’augmenter. Ce qui fait que, en 2019, 70 % du coton produit au Xinjiang était encore cueilli à la main », relève le rapport.

Pour ce faire Pékin, qui recourait massivement jusqu’à ces dernières années aux travailleurs migrants venus d’autres provinces, « fournit désormais aux planteurs une main-d’œuvre locale “dispo­nible”, “docile”, “obéissante”, “travaillant dur”, “avec un encadrement de style militaire” ». Tout en tenant compte des travailleurs migrants « venus de leur plein gré s’assurer un revenu sur quelques ­semaines, l’auteur Adrian Zenz, affirme que la cueillette du coton au Xinjiang emploie ainsi au moins 500 000 travailleurs forcés », relate Libération. Lire la suite.

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