La Suisse fait (un peu) moins rêver les grandes fortunes françaises

Dimanche 13 décembre 2020

La Suisse fait (un peu) moins rêver les grandes fortunes françaises

Les mesures fiscales d’Emmanuel Macron limitent-elles le départ des plus riches ? La Suisse n’a accueilli que deux nouveaux milliardaires français en 2020.

Par Ian Hamel, correspondant à Genève Publié le 13/12/2020 à 14:39 | Le Point.fr

À 85 ans, Philippe Foriel-Destezet apprécie apparemment les sommets. Après avoir vécu à Londres et en Belgique, le fondateur d’Interecco (rebaptisée Ecco) vient de s’établir dans la station de ski huppée de Gstaad, dans le canton de Berne, autrefois fréquentée par Johnny Hallyday. Bien qu’il n’ait plus de fonctions exécutives dans le travail intérimaire, Philippe Foriel-Destezet conserve, à travers sa holding Akila, une participation de quelque 5,5 % dans le groupe Adecco, révèle le magazine économique suisse Bilan. Celui-ci présente, comme chaque année, les 300 plus riches de Suisse. La fortune de ce Lyonnais, marié et père de quatre enfants, est estimée entre deux et trois milliards de francs suisses (1,9 à 2,8 milliards d’euros).

La pêche aux nantis tricolores n’a pas été particulièrement fructueuse cette année, Bilan n’a pu dénicher que deux nouveaux cas. Outre Philippe Foriel-Destezet, il s’agit de la famille Bahadourian, installée à Genève, et qui jouirait d’une fortune comprise entre 930 millions et 1,4 milliard d’euros. Tout a commencé dans les années 1930 à Lyon quand Djebraïl Bahadourian « ouvre une petite épicerie de 40 mètres carrés dans le quartier de la Guillotière », raconte le magazine. L’idée : permettre aux communautés émigrées du Moyen-Orient de retrouver les produits alimentaires de leurs pays. Fin 2019, la famille Bahadourian a racheté le livreur de produits surgelés Toupargel. Par ailleurs, elle a acquis à Genève plusieurs propriétés pour un total de 78 millions d’euros.

Patrick Drahi aurait perdu un milliard

Les fameux forfaits fiscaux n’attireraient-ils plus les gros contribuables français ? Ils restent pourtant très attractifs : les riches étrangers ne paient pas un impôt calculé sur leurs revenus et (ou) leurs fortunes, mais sur la base de leurs… dépenses. C’est-à-dire sur la valeur locative du logement qu’ils occupent. Lire la suite.

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