Audience pour Manuel Noriega qui tente de contrer la demande d’extradition française

Lundi 13 août 2007 — Dernier ajout mardi 14 août 2007

Amériques

Audience pour Manuel Noriega qui tente de contrer la demande d’extradition française

AP | 13.08.2007 | 17:39

L’ancien dictateur panaméen Manuel Noriega, qui doit être libéré en septembre aux Etats-Unis, était attendu lundi au tribunal pour une audience sur la demande d’extradition déposée par la France.

Il devait comparaître devant le juge fédéral William Hoeveler, qui avait présidé son procès aux Etats-Unis et doit se prononcer sur le principe d’une extradition. On ignore quand ce juge, qui l’avait déclaré prisonnier de guerre, se prononcera, alors qu’un autre magistrat doit décider de son côté s’il doit extradé vers la France.

Les procureurs fédéraux ont souhaité que le juge Hoeveler se prononce une fois que ce dernier juge aura statué sur l’extradition vers la France. Une audience est fixée le 28 août dans cette procédure.

Manuel Noriega, 72 ans, doit quitter le 9 septembre prochain une prison de Miami grâce à une réduction de peine après avoir passé quinze ans de prison pour trafic de drogue et racket. Selon ses avocats, il veut se rendre immédiatement au Panama pour se défendre après avoir été condamné pour l’assassinat de deux adversaires politiques, Hugo Spadafora en 1985 et le commandant Moises Giroldi en 1989.

Mais les procureurs américains veulent qu’il soit extradé vers la France, où il a été condamné par contumace en 1999 dans une affaire de blanchiment d’argent à dix ans de prison et une amende de 75 millions de francs. En cas d’extradition, il serait rejugé.

En 1992, le général Noriega a été condamné à 30 ans de prison en Floride pour trafic de drogue et extorsion de fonds.

Il avait été capturé par les forces américaines après l’invasion militaire de 1989 ordonnée par le président de l’époque, George H.W. Bush, père du chef de l’Etat actuel, en raison des liens présumés entre la junte et les trafiquants de drogue, notamment colombiens.

Il est apparu par la suite que le dictateur émargeait à la CIA depuis plusieurs années et avait défendu les intérêts des Etats-Unis en Amérique latine, y compris en tant que médiateur dans les contacts avec le dirigeant cubain Fidel Castro.

© AP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Associated Press.

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