Le roman noir du CO2 : une histoire de carbone, de millions et de sang

Samedi 8 septembre 2018

Le roman noir du CO2 : une histoire de carbone, de millions et de sang

Dans « D’argent et de sang », son livre-enquête aux allures de polar, le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi raconte l’incroyable histoire de l’escroquerie à la taxe carbone en s’intéressant à une trio d’aigrefins haut en couleur.

Par Vincent Monnier Publié le 07 septembre 2018 à 19h41

C’est une histoire de carbone et de sang, de haute finance et de petits aigrefins de Belleville, de centaines de millions et de trahisons. L’incroyable légende d’une bande de petits malins ayant réussi à filouter les plus belles intelligences du pays, hauts fonctionnaires, banquiers et policiers réunis, le temps de commettre un casse d’une ampleur inégalée sur BlueNext, la bourse verte d’échanges de quotas carbone mise en place par la vénérable Caisse des dépôts et consignations avec l’aide de la société gérant Wall Street : 1.5 milliard d’euros envolés des caisses de l’Etat en l’espace de quelques mois entre 2008 et 2009 [5 milliards à l’échelle européenne, NDRL].

Et encore, les autorités ont jugé préférable de ne pas pousser trop loin les calculs, de peur d’alourdir l’addition de quelques milliards supplémentaires. En France, une dizaine d’équipes se sont partagées la combine, parfois complices, parfois rivales, souvent les deux à la fois. « L’affaire du CO2 ne constitue pas seulement la plus grande escroquerie de l’histoire de France. Elle peut aussi être vue comme la matrice du nouveau crime français. Une sorte de Frankenstein de la voyoucratie qui a permis une interprétation profonde de groupes qui, jusqu’ici, agissaient selon le principe des silos, malgré quelques alliances de circonstances », écrit Fabrice Arfi. Lire la suite.

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