Trois chiffres édifiants démontrent que la corruption gangrène le monde

Samedi 9 décembre 2017

Trois chiffres édifiants démontrent que la corruption gangrène le monde

Par Hayat Gazzane Publié le 09/12/2017 à 08:00

Ce samedi marque la journée mondiale de lutte contre la corruption. Un phénomène qui touche tous les pays et qui entraîne de lourdes pertes pour l’économie mondiale. Le Figaro fait le point.

Comme tous les 9 décembre, ce samedi sera celui de la journée internationale de lutte contre la corruption. Un « crime grave qui sape le développement économique et social dans toutes les sociétés », rappelle l’ONU. Aujourd’hui, « les gouvernements, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les médias et les citoyens du monde entier unissent leurs forces pour lutter contre ce crime (…) La campagne internationale conjointe de 2017 met l’accent sur la corruption en tant qu’un des principaux obstacles à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) », précisent les Nations Unies sur leur site.

La corruption est multiforme, du billet de foot offert lors d’une Coupe du monde au versement d’un pot-de-vin pour l’attribution d’un marché public. Elle aboutit à un enrichissement personnel du corrompu. Quelle que soit sa forme, elle entraîne des conséquences économiques et sociales graves. « La corruption contribue à l’instabilité et la pauvreté, et constitue un facteur dominant de conduite vers l’échec des pays fragiles », souligne l’ONU. La nature et les impacts de la corruption dans le monde sont difficilement quantifiables, mais certaines ONG ou organisations internationales comme le FMI ont donné un aperçu du phénomène. Voici leurs conclusions, en trois chiffres.

•1500 à 2000 milliards de dollars

C’est le coût des pots-de-vin versés chaque année dans le monde selon le FMI. Cela représente près de 2% du PIB mondial. Et il ne s’agit là que de l’un des aspects de la corruption ! Les détournements de fonds publics représenteraient quelque 2600 milliards de dollars, soit plus de 5% du PIB mondial. « Nous savons que dans des pays où la corruption est endémique, les détournements de fonds peuvent être un problème très grave. Par exemple, si on se limite aux plus hautes autorités des pays, l’organisation Transparency International estime que l’ancien président Suharto de l’Indonésie a détourné entre 15 et 35 milliards de dollars. Ferdinand Marcos aux Philippines, Mobutu dans l’ex-Zaïre et Abacha au Nigeria ont chacun détourné environ 5 milliards de dollars », expliquait Daniel Kaufmann, ancien directeur du programme gouvernance de la Banque mondiale, dans une note publiée en 2013. Selon l’ONU, la corruption entraîne « moins de prospérité, moins de respect des droits, moins de services et moins, moins d’emplois ». Lire la suite.

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