Corruption au Brésil : les pistes françaises du Parquet financier

Mercredi 24 mai 2017

Corruption au Brésil : les pistes françaises du Parquet financier

EXCLUSIF. Areva, la DCNS, les JO… Trois dossiers explosifs étaient au menu du déplacement au Brésil de la procureur Éliane Houlette, début mai.

Par Mélanie Delattre

Modifié le 23/05/2017 à 19:51 - Publié le 23/05/2017 à 19:14 | Le Point.fr

Lava Jato, ou « lavage express », la tentaculaire opération anticorruption en cours au Brésil depuis 2014, va-t-elle prochainement s’enrichir d’un volet français ? Plusieurs affaires mises au jour par la justice brésilienne dans le cadre de cette opération « mains propres » intéressent également le Parquet national financier (PNF), dont trois magistrats se sont rendus à Brasilia du 6 au 9 mai derniers. Au menu du déplacement mené par Éliane Houlette, la chef du PNF, plusieurs demandes d’entraide pénale. En mars dernier, la presse locale avait fait savoir que les enquêteurs brésiliens partageraient certaines informations avec d’autres États à compter de juillet, et qu’ils avaient déjà reçu des demandes émanant de 24 pays différents. Parmi eux, la France, dont trois enquêtes en cours croisent celles de leurs collègues sud-américains.

Comme l’a révélé Le Parisien , les discussions entre magistrats ont notamment porté sur le mégacontrat à 6 milliards d’euros remporté par la DCNS, ex-Direction des constructions navales au Brésil, en 2009. Un accord signé pendant la lune de miel entre Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Lula, prévoyant la fourniture par la France de cinq sous-marins au Brésil, dont un à propulsion nucléaire, ainsi que la construction d’un chantier naval et d’une base militaire à Itaguai, dans la région de Rio. Géré par la marine brésilienne en partenariat avec le conglomérat local du BTP, Odebrecht, ce partenariat franco-brésilien de défense baptisé Prosub s’est accompagné de transferts de technologies… mais aussi, semble-t-il, de pots-de-vin. Lire la suite.

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