Luxembourg. Le gendarme de la finance pris dans les Panama Papers

Mardi 28 mars 2017

Luxembourg. Le gendarme de la finance pris dans les Panama Papers

Ouest-France Modifié le 17/03/2017 à 09:05 | Publié le 17/03/2017 à 08:30

Christelle Guibert

Le nom de Claude Marx, gendarme de la finance luxembourgeoise, apparaît 140 fois dans les Panama Papers. Il était auparavant banquier.

En décembre 2015, Claude Marx franchit son rubicon personnel. Après une carrière exemplaire dans la banque (Safra, HSBC) et les assurances (Lombard International Assurance), il lâche le secteur privé pour embrasser une mission de service public. Le ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna, le nomme « directeur général de la Commission de surveillance du secteur financier ».

La CCSF est le gendarme qui contrôle les 3 900 fonds d’investissement et les 370 sociétés de gestion établis au Luxembourg. La finance est la spécialité du pays, une « Fintech » célèbre depuis les révélations des LuxLeaks, en 2014. Claude Marx sera ferme. « Notre mission est d’appliquer la loi », promet ce juriste de formation, au journal Luxemburger Wort.

Deux mois plus tard, des journalistes belges du Soir révèlent que son nom est cité dans l’affaire fiscale suivante, celle des Panama Papers du cabinet Mossack Fonseca, en 2015. L’ex-directeur adjoint d’HSBC Luxembourg nie tout. En aucun cas, il n’a servi d’intermédiaire avec des sociétés offshore. Son ministre de tutelle monte au créneau pour défendre son brillant quinqua.

Las. Mercredi, la Süddeutsche Zeitung qui avait reçu les informations du lanceur d’alerte des Panama Papers a publié des preuves accablantes. Toute une série d’e-mails où apparaît le nom de Claude Marx. Selon l’enquête des journalistes allemands, il aurait fondé ou géré 140 sociétés offshore chez Mossack Fonseca. Dans l’après-midi, le patron de la CSSF a dénoncé des informations « erronées et dénuées de tout fondement ».

Silence du ministre, cette fois.

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