Pierre Lellouche et l’amiante du « Clemenceau »

Mercredi 16 novembre 2016

Pierre Lellouche et l’amiante du « Clemenceau »

Selon « Le Canard enchaîné », le député de droite est lié de manière suspecte au dernier voyage du porte-avions « Clemenceau ». Le dossier a été classé sans suite.

Par Le Point.fr Modifié le 16/11/2016 à 11:45 - Publié le 16/11/2016 à 10:55 | Le Point.fr

Le Canard enchaîné révèle ce mercredi un lien douteux qu’a entretenu le député LR Pierre Lellouche avec l’affaire de la décontamination du porte-avions Clemenceau. Le porte-avions de 24 000 tonnes, dont 700 contaminées à l’amiante, a fait escale dans différents ports, entre 2003 et 2008, pour être désamianté. Ce dernier voyage est pour le moins tumultueux. Le Clemenceau navigue d’abord vers l’Espagne, la Turquie, avant de rejoindre le port de Brest, pour finir dans un chantier naval du sud de la France. Or, selon Le Canard, plusieurs des entreprises chargées de la décontamination se sont révélées douteuses, cherchant à assouvir des fins lucratives plutôt qu’écologiques.

C’est là qu’intervient Pierre Lellouche. Pendant huit mois, en 2003, ce dernier, déjà député LR et représentant de la France à l’Otan, a contrôlé 24,5 % des parts d’une entreprise panaméenne baptisée Sdic participant au désamiantage. Une lettre anonyme envoyée au juge marseillais Charles Duchaine, en 2013, a révélé l’affaire. Elle a été reprise par le parquet, qui n’y a pas donné suite.

Pas de poursuites

Convoqué par la police en mai 2016, Pierre Lellouche a vu son dossier classé sans suite au début de l’été. Le député et avocat d’affaires a fait part au Canard enchaîné de ses remords, assurant avoir pris conscience de la gravité de la chose. Il affirme qu’il ignorait qu’une société panaméenne avait pris part à ce conglomérat et ne se rappelle plus le montant de ses actions, estimées à un demi-million d’euros.

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