Des clients lésés de Banco Espirito Santo envahissent une agence de Novo Banco

Vendredi 20 février 2015

Des clients lésés de Banco Espirito Santo envahissent une agence de Novo Banco

Lisbonne - Une centaine de personnes ont envahi jeudi à Coimbra (centre du Portugal) une agence de Novo Banco, né du sauvetage de Banco Espirito Santo (BES), réclamant le remboursement de leurs titres de dette, selon l’agence portugaise Lusa.

Aux cris de voleurs, escrocs, ou encore nous voulons notre argent, ces anciens clients de BES disaient vouloir récupérer les économies de toute une vie investies en titres de dettes du groupe Espirito Santo.

Novo Banco, qui rassemble les actifs sains de BES, a été renflouée le 3 août à hauteur de 4,9 milliards d’euros, dont 3,9 milliards prêtés par l’Etat portugais.

Selon le patron de la banque, Eduardo Stock da Cunha, Novo Banco n’a pas de responsabilité vis à vis des titres de dette émis par BES.

Le gouverneur de la Banque du Portugal, Carlos Costa, a estimé jeudi que la responsabilité incombait au gendarme de la Bourse de Lisbonne, puisqu’il s’agit d’instruments financiers.

Le 12 février, une cinquantaine de personnes avaient déjà envahi une agence de la banque à Porto, la grande ville du nord du Portugal, pour réclamer le remboursement de ces titres de dette.

Fin janvier, près d’une centaine de manifestants s’étaient rassemblés devant le siège de la banque à Lisbonne dans le même but.

Les 300 personnes réunies au sein de l’Association des clients lésés de BES ont placé environ 700 millions d’euros dont ils réclament le remboursement avant la vente prévue de Novo Banco, avait alors précisé son président, Ricardo Angelo.

L’association portugaise de défense des consommateurs (Deco) a par ailleurs annoncé, jeudi, intenter une action devant le Tribunal administratif de Lisbonne contre le plan de sauvetage de BES.

Deco réclame ainsi une indemnisation à l’Etat portugais, la banque centrale et le régulateur de la Bourse de Lisbonne pour les petits actionnaires de BES lésés par ce plan.

ode/mr

AFP / 19 février 2015 20h59)

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