Suisse : un ex-banquier poursuivi en appel

Mardi 16 décembre 2014

Suisse : un ex-banquier poursuivi en appel

Home ECONOMIE Flash Eco Par LeFigaro.fr avec AFP Mis à jour le 10/12/2014 à 17:14 Publié le 10/12/2014 à 17:04

Le procès en appel d’un ex-cadre bancaire suisse, Rudolf Elmer, poursuivi pour violation du secret bancaire, mais qui se considère comme un lanceur d’alerte, a tourné court cette après-midi à Zurich avec l’évanouissement de l’accusé.

L’audience a été suspendue et M. Elmer, âgé de 59 ans, a été conduit à l’hôpital, a rapporté l’agence suisse ats. La Cour a ensuite décidé que le procès reprendra l’an prochain.

Rudolf Elmer, qui a été un dirigeant de la filiale de la banque Julius Baer aux îles Caïmans pendant huit ans, avait été « remercié » par son employeur en 2002, en raison de « désaccords ». Furieux, il était parti en emportant de nombreux documents internes.

Remise de documents à WikiLeaks

Il est connu pour avoir remis à Julian Assange de WikiLeaks des données sur de présumés fraudeurs du fisc lors d’une conférence de presse à Londres en janvier 2011. Le procureur zurichois l’a mis en accusation pour « violation répétée » du secret bancaire au terme d’une enquête de plus de trois ans. Il demande contre lui une peine de trois ans et demi de prison.

Le parquet lui reproche notamment d’avoir remis des documents à WikiLeaks en 2008, proposé des données aux autorités allemandes en 2009 et 2010, ainsi que d’avoir transmis des données sur des comptes bancaires à Julian Assange lors d’une conférence de presse à Londres en janvier 2011. Rudolf Elmer avait alors remis en mains propres au fondateur de WikiLeaks deux CD, affirmant qu’ils contenaient les noms de clients ayant cherché à échapper au fisc.

Quelques mois plus tard, il était cependant revenu sur ses propos, expliquant qu’il s’agissait d’un « acte symbolique » et que les CD étaient vides. L’accusé nie avoir enfreint la loi suisse, puisqu’il a recueilli les données aux îles Caiman et pas en Suisse.

En première instance en 2011, il avait été reconnu coupable de violation répétée du secret bancaire, de coercition et de menaces contre son ancien employeur.

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