Enjeux géopolitiques de la première place financière mondiale : la City de Londres

Jeudi 13 février 2014

Enjeux géopolitiques de la première place financière mondiale : la City de Londres

par Vincent Piolet

Une approche géopolitique des conflits entre institutions financières amène à se poser la question du contrôle de la finance mondiale mais aussi de ses lieux de pouvoir. La première place financière, la City de Londres, est dirigée par la City of London Corporation (CLC) qui fait face à des rivalités de pouvoir et de territoire à différentes échelles. Au niveau local, la CLC cherche à étendre son territoire londonien pour faire bénéficier toujours plus d’entreprises et de banques de sa réglementation d’exception. Au niveau municipal, les responsables de la CLC doivent faire face aux demandes incessantes des autres districts de Londres de se réformer afin de répartir les revenus exceptionnellement élevés que la présence de la City lui a procurés depuis plus de dix siècles. Au niveau national, la CLC intervient directement dans la politique économique du gouvernement britannique. Au niveau des territoires de la Couronne britannique, la CLC utilise la « toile » de paradis fiscaux qui se trouvent à sa disposition. Au niveau des deux rives de l’Atlantique, la City se livre à une concurrence farouche avec la deuxième place financière mondiale, Wall Street. Enfin, au niveau mondial, la City doit faire face à l’émergence de nouvelles puissantes institutions financières comme Hong Kong, Singapour ou Shanghai. Très vite on se rend compte que le Royaume-Uni n’est pas la seule puissance à utiliser des paradis fiscaux à son avantage, chaque puissance dispose de territoires prêts à lui vendre une souveraineté de complaisance. Lister les paradis fiscaux devient alors un acte géopolitique où chaque puissance défend son pré carré. Lire la suite sur le site de la revue Hérodote.

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