La secrétaire générale du PP nie une comptabilité occulte

Jeudi 15 août 2013

Espagne

La secrétaire générale du PP nie une comptabilité occulte

Mis à jour le 14.08.2013

La numéro deux du parti au pouvoir en Espagne, Maria Dolores de Cospedal, a nié l’existence d’une comptabilité occulte.

Entendue mercredi comme témoin par le juge lors d’une audition au tribunal de l’Audience nationale à Madrid, la numéro deux du Parti populaire (PP) Maria Dolores de Cospedal a nié avoir perçu de l’argent non déclaré de la part de son parti, selon une source judiciaire présente.

Le nom de Mme de Cospedal, secrétaire générale du Parti populaire (PP) depuis 2008, figure à côté de celui du chef du gouvernement Mariano Rajoy sur une liste de dirigeants du parti soupçonnés d’avoir reçu des sommes non déclarées de la part de Luis Barcenas, ex-intendant puis trésorier du PP entre 1990 et 2009.

En prison depuis le 27 juin pour une autre affaire de corruption, Luis Barcenas a déclaré, lors d’une audition le 15 juillet, avoir versé 25’000 euros en billets de 500 à Mme de Cospedal en 2010. Il a aussi confirmé l’existence d’une comptabilité B, alimentée par des donations d’entreprises privées.

« Tous les dirigeants du parti recevaient des enveloppes » contenant des compléments de salaires, a confié en outre Luis Barcenas. Selon le journal El Mundo, Mme de Cospedal aurait, en plus des 25’000 euros, reçu 45’000 euros en 2009 et 2010, tout comme Mariano Rajoy, qui préside le Parti populaire depuis 2004.

Comptes en Suisse

La justice espagnole a découvert que Luis Barcenas avait détenu jusqu’à 47 millions d’euros sur deux comptes en Suisse. Après avoir pris connaissance de l’enquête ouverte contre lui, il aurait dès 2009 procédé à divers transferts depuis ces comptes vers des banques situées, entre autres, aux Etats-Unis et en Uruguay.

La justice s’intéresse également au versement, en 2007, d’une commission de 200’000 euros au PP de la région de Castille-la-Manche, déjà présidée alors par Mme de Cospedal. Cette commission aurait été versée par une entreprise privée en échange de l’octroi d’un contrat pour la municipalité de Tolède, capitale régionale.

Elections régionales

La somme aurait, selon la presse, servi au financement de la campagne de Mme de Cospedal pour les élections régionales de 2007, remportées par les socialistes. Le juge a renoncé à entendre Mme de Cospedal sur ce volet de l’affaire.

(ats/Newsnet)

Revenir en haut