Marseille : main basse sur les marchés publics

Jeudi 9 mai 2013 — Dernier ajout vendredi 10 mai 2013

Marseille : main basse sur les marchés publics

Par Delphine Saubaber avec Xavier Monnier, publié le 09/05/2013 à 09:27, mis à jour à 11:56

C’est le volet le plus complexe de l’affaire Guérini. Détournements de fonds présumés, corruption à grande échelle… Depuis deux ans, le juge Duchaine fait le tour des paradis fiscaux pour démonter une association de malfaiteurs. Enquête sur un business mafieux.

Ce sont trois lettres de l’alphabet, insignifiantes, qui, collées ensemble, désignent une modeste entreprise de maçonnerie, sise « petit chemin d’Aix », sur la commune minière de Gardanne, dans l’arrière-pays marseillais. ABT. Trois simples caractères apposés sur une pauvre boîte aux lettres en rase campagne, qui agitent aujourd’hui le landerneau politique, font frémir le milieu et provoquent une tornade judiciaire dont les vents n’ont pas fini de souffler.

Plus de trois ans d’enquête ont accouché d’un monstre de procédure : 35 tomes. Un invraisemblable maquis de montages financiers à l’opacité proprement kafkaïenne, truffé de pots-de-vin, de sociétés-taxis, de fausses facturations, de surfacturations, de transferts vers le Luxembourg, Panama, Gibraltar et on en passe. Derrière l’écheveau, la justice soupçonne une « véritable machine à détourner des marchés publics » - des dizaines de millions d’euros seraient en jeu. Lire la suite sur le site du magazine L’Express

Revenir en haut