L’entourage de Beppe Grillo mêlé à des affaires opaques au Costa Rica

Vendredi 8 mars 2013

Monde

L’entourage de Beppe Grillo mêlé à des affaires opaques au Costa Rica

8 mars 2013 à 12:15

Un hebdomadaire italien révèle l’existence d’une nuée de petites sociétés à l’activité mal définie dont les proches du leader du « Mouvement cinq étoiles » se partagent les postes à responsabilité.

Par AFP

Le plus proche entourage de Beppe Grillo, grand pourfendeur de la classe politique italienne, est impliqué dans des affaires troubles au Costa Rica, sous couvert de société écrans, écrit vendredi l’hebdomadaire L’Espresso.

Selon une enquête signée de trois journalistes du journal de gauche, Walter Vezzoli, chauffeur, garde du corps et assistant de Beppe Grillo, ainsi que Nadereh Tadjik, la belle-sœur du leader du Mouvement cinq étoiles (M5S), « gèrent 13 sociétés presque toutes basées à Santa Cruz (…) la plus touristique des provinces » du Costa Rica.

Citant les noms de plusieurs de ces sociétés, le journal souligne que « quatre d’entre elles sont enregistrées comme "sociétés anonymes", un écran juridique qui permet de protéger l’identité des actionnaires ». Les rôles de président et trésorier sont souvent inversés et Walter Vezzoli et Nadereh Tadjik s’échangent ces postes au gré des sociétés. « Une question demeure : à quoi sert cette constellation de sociétés, dotées de capitaux minimes, pas plus de 10 000 USD chacune ? », s’interroge l’hebdomadaire.

« Il est difficile de donner une réponse d’autant plus que leurs activités indiquées dans les documents apparaissent, et c’est un euphémisme, assez vagues. Par exemple la Investments Nosrad s’occupe de "commerce, agriculture, élevage, tourisme, hôtellerie, développement d’activités immobilières, import-export, construction" : il y a boire et à manger », estime L’Espresso.

Beppe Grillo n’est pas impliqué directement dans ces affaires, qui ne sont d’ailleurs pas illégales, mais ces informations font grand bruit en Italie, ternissant l’image de l’ex-comique qui se présente comme un pur et un dur, pourfendeur de la classe politique corrompue en Italie. C’est grâce à cette image qu’il a obtenu un quart des voix lors des législatives de fin février, ce qui lui permet de bloquer pour l’instant tout accord avec la coalition de gauche pour la formation d’un gouvernement.

AFP

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