Affaire Karachi : des interceptions téléphoniques mettent en cause l’ex-ministre de l’intérieur Brice Hortefeux

Vendredi 23 septembre 2011

Affaire Karachi : des interceptions téléphoniques mettent en cause l’ex-ministre de l’intérieur Brice Hortefeux

LEMONDE.FR | 23.09.11 | 07h44

Un sentiment de panique semble avoir gagné les rangs sarkozystes. Le témoignage accusatoire de la princesse Hélène de Yougoslavie, recueilli le 8 septembre par les policiers à la demande du juge Renaud Van Ruymbeke, inquiète le pouvoir au point que celui-ci néglige toute prudence. L’épouse de Thierry Gaubert y détaille les voyages en Suisse, en 1995, de ce proche du chef de l’Etat, et les espèces qu’il aurait remis ensuite à Nicolas Bazire, alors directeur de la campagne d’Edouard Balladur.

Quelques jours après cette déposition, le 14 septembre 2011, Brice Hortefeux appelle Thierry Gaubert sur son portable, pour le mettre en garde sur les révélations faites par sa femme. Dans les extraits de cette conversation, dont Le Monde a eu connaissance, le meilleur ami de Nicolas Sarkozy révèle à M. Gaubert le rôle joué par sa femme dans l’enquête, en violation du secret de l’instruction. « Elle balance beaucoup apparemment Hélène », avance M. Hortefeux.

[…]

COMPTES BANCAIRES À L’ÉTRANGER

Placé en garde à vue le 20 septembre, Thierry Gaubert a admis que Brice Hortefeux lui avait bien confié l’identité de ce témoin clé. Au cours de son audition, l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy a reconnu avoir ouvert à l’étranger des comptes bancaires destinés à accueillir des fonds non déclarés. S’il reconnaît que ces fonds proviennent de l’intermédiaire sulfureux Ziad Takieddine, il assure en revanche qu’ils ne lui ont été versés qu’après l’élection présidentielle de 1995, et qu’ils ne sont en aucun cas issus des contrats d’armement signés par le gouvernement Balladur fin 1994. Il certifie par ailleurs n’avoir jamais remis d’espèces à Nicolas Bazire. Lire la suite sur le site du journal Le Monde.

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