Le Vatican est-il toujours un paradis fiscal pour mafieux ?

Mardi 8 décembre 2009

Le Vatican est-il toujours un paradis fiscal pour mafieux ?

Par David Servenay | Rue89 | 08/12/2009 | 18H15

Extraits d’un article sur le site Rue89.com :

IOR : l’acronyme de l’Institut pour les œuvres de religion refait surface, 27 ans après le premier scandale du Banco Ambrosiano impliquant la banque du Vatican. La police financière italienne est sur les dents pour savoir si cet établissement continue de blanchir l’argent de la mafia.

Une banque dans la banque

Dans un ouvrage paru en mai dernier en Italie (pas encore traduit en Français), « Vatican SpA3 », le journaliste Gianluigi Nuzzi décortique le système créé par les dirigeants de l’IOR dans les années 80, pour assurer l’opacité du fonctionnement de l’établissement. Nuzzi a eu accès aux archives personnelles de Mgr Renato Dardozzi (4000 documents), chancelier de l’Académie pontificale des Sciences, qui fut chargé d’un audit interne sur la banque.

Le principe est simplissime. Monseigneur Donato de Bonis, ancien secrétaire de Mgr Paul Marcinkus (patron américain de l’IOR) et à l’époque numéro 2 de la banque, met en place une sorte de banque parallèle, où il gère 17 comptes principaux sur lesquels vont passer plus de 300 millions d’euros entre 1989 et 1993. Ces comptes numérotés sont au nom de fondations bidons (fondation pour les enfants pauvres, lutte contre la leucémie…) et actifs sur la signature de leurs bénéficiaires.

Une liste de clients prestigieux et… engagés

Pour ceux qui auraient des doutes sur la qualité des services financiers de l’IOR, la liste de ses meilleurs clients est éloquente :

la famille Gambino de New-York, qui a recyclé son argent sale, moyennant une commission de 50% les chefs mafieux siciliens Toto Riina et Bernardo Provenzano l’inoxydable Giulio Andreotti, ancien président du Conseil, qui a bénéficié de fonds colossaux

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