« La Birmanie et la Françafrique »

Mardi 15 mai 2007 — Dernier ajout jeudi 31 octobre 2019

« La Birmanie et la Françafrique »

« Nous sommes sensibles à ce que des entreprises occidentales puissent apporter une amélioration concrète au mode de vie des Birmans. Il y a encore quelques jours, j’ai écrit au président de Total, Thierry Desmarest, en lui demandant de faire évoluer la condition d’insertion de son entreprise dans ce pays ». (Hubert VÉDRINE, ministre des Affaires étrangères, réponse à une question orale de la députée verte Marie-Hélène Aubert, 25/04/2000).

[Billets a décidé de classer les relations franco-birmanes dans la rubrique "Françafrique" : mêmes réseaux (jusqu’aux Sirven et Falcone), même odeur d’hydrocarbures, même mélange de criminalités économique et politique. On se demande bien comment Total va pouvoir « apporter une amélioration concrète au mode de vie des Birmans » en étant le principal soutien étranger d’une dictature qui les opprime et les ruine].

« Total est l’étendard dont se pare la narco-junte birmane pour tenter de masquer ses crimes multiples.

Déjà, l’été dernier, la diplomatie française avait pris un tournant caricatural lors de la nomination à Rangoon de M. Amaudric du Chaffaut.

Cet ambassadeur a en effet battu un record interne à l’administration française : il a passé quatorze ans à la direction des affaires internationales d’Elf.

Il quitta le groupe pétrolier en même temps qu’Alfred Sirven, qu’il avait côtoyé pendant trois ans. […]

[La] réponse à l’Assemblée [d’Hubert Védrine] confirme la tendance : comment désormais distinguer notre diplomatie birmane d’un appendice du service de communication de TotalFinaElf ? ». (Annie FAURE, présidente d’Info-Birmanie. In Libération du 12/05/2000).

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs n° 81 - juin 2000 -

Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.

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