A-t-on peur des mots ?

Jeudi 3 avril 2008 — Dernier ajout mercredi 2 avril 2008

Jacques Lanctôt

A-t-on peur des mots ?

Canoë

31/03/2008 22h36

Extraits de l’article mis en ligne sur le site internet Canoë :

Récemment, on en avait plein les journaux des résultats « décevants » des banques canadiennes : quelques millions en moins dans leurs profits astronomiques. On avait presque envie de les plaindre, ces PDG des six plus grandes banques du Canada qui vont se partager 46 millions en salaires, un peu moins que l’an passé. Que dire maintenant des paradis fiscaux, où se trouve une grande partie des richesses de la planète, provenant aussi bien de l’évasion fiscale que du blanchiment d’argent.

Selon l’ONU, on dénombre 74 paradis fiscaux qui lavent tous plus blanc les uns que les autres. À Monaco par exemple, on compte 350 000 comptes bancaires pour une population de… 32 000 habitants. Gibraltar, une colonie britannique, avec ses 28 000 habitants, est le lieu de résidence légal de 200 multimillionnaires et de 60 000 entreprises, soit un peu plus de deux par habitant. Si toutes ces fortunes qui dorment dans les paradis étaient imposées, nous disposerions de revenus fiscaux de 25 à 30 milliards de dollars annuellement, de quoi aider les populations les plus mal en point.

Remarquez, ces injustices, ces anomalies n’ont rien d’illégal dans ce merveilleux système capitalisme et rares sont ceux qui remettent leur existence en question. Tout se passe comme si on craignait de proposer une alternative au capitalisme, responsable de la barbarie actuelle aux plans humain comme écologique, et de parler de socialisme, c’est-à-dire un système plus équitable, plus solidaire, opposé aux guerres, où tout le monde pourrait manger à sa faim, se loger et se vêtir convenablement, travailler dans la dignité, recevoir des soins médicaux appropriés, jouir de la vie, se payer des vacances. Je rêve en couleurs ? Peut-être bien, mais si j’arrêtais de rêver ainsi, j’arrêterais de croire en la survie de notre espèce et de notre planète. Ce ne serait plus qu’un combat sans merci entre toi ou moi.

Lire la suite en ligne sur le site Canoë.

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