La Grande-Bretagne perd le combat de la compétitivité fiscale

Dimanche 16 mars 2008

ECONOMIE : La Grande-Bretagne perd le combat de la compétitivité fiscale

Date de parution : Samedi 15 mars 2008

Auteur : Eric Albert, Londres

ATTRACTIVITE. Les impôts britanniques sur les entreprises sont désormais supérieurs à la moyenne de l’OCDE. Des compagnies, comme Yahoo ! et Google, partent s’installer ailleurs.

Lentement, la compétitivité fiscale britannique s’érode. La décision cette semaine de Yahoo ! de déplacer son centre européen de Londres à Rolle est un symbole supplémentaire de la perte progressive de l’avantage concurrentiel de la Grande-Bretagne, notamment pour les entreprises des nouvelles technologies. Yahoo ! fait suite à Google, qui a basé son centre d’ingénierie à Zurich, ou encore à l’entreprise de jeux vidéo Electronic Arts, qui a déménagé de la capitale britannique à Genève en 2006. Une cinquantaine d’emplois pourraient être déplacés, selon le Financial Times.

La communauté d’affaires britannique commence à sérieusement s’inquiéter de cette tendance. « Clairement, si Yahoo ! déménage, ce n’est pas une bonne chose », reconnaît un porte-parole des Chambres de commerce britanniques. Il s’inquiète notamment de la mauvaise qualité des transports britanniques et du manque criant d’ingénieurs.

Mais le sujet qui a fait le plus polémique concerne la fiscalité. Le gouvernement britannique a introduit deux réformes dans l’urgence ces derniers mois. Les fameux « résidents non domiciliés », qui habitent en Grande-Bretagne, mais paient leurs impôts à l’étranger, sont désormais imposés d’un montant fixe de 60000 francs sur leurs revenus gagnés hors du Royaume-Uni. Cela a provoqué la crainte de voir quelques grandes fortunes quitter la Grande-Bretagne. De plus, l’impôt sur les gains de capitaux a été augmenté de 10% à 18%. L’idée était de viser les fonds de private equity, mais la réforme a touché au passage de nombreux investisseurs de petites entreprises.

Lire la suite de l’article sur le site du journal le Temps.

Revenir en haut