Vers des cyberattaques plus nocives encore

Samedi 20 mai 2017

Vers des cyberattaques plus nocives encore

En parallèle à l’attaque par extorsion débutée vendredi passé, des millions d’internautes se sont fait voler leurs données ces derniers jours via plusieurs assauts menés au niveau mondial. Les spécialistes avertissent : des attaques de grande ampleur causeront des dégâts encore plus importants

Anouch Seydtaghia Publié vendredi 19 mai 2017 à 19:26, modifié samedi 20 mai 2017 à 00:55.

WannaCry n’est pas mort. Une semaine après sa découverte et son expansion mondiale, le logiciel d’extorsion continue à faire des dégâts sur la planète. « Aujourd’hui, le rythme moyen est d’une tentative toutes les trois secondes, ce qui montre un léger recul depuis le rythme enregistré d’un essai par seconde il y a de cela deux jours », notait, vendredi après-midi, le spécialiste en sécurité informatique israélien Check Point. Mais WannyCry, qui a infecté plus de 300 000 ordinateurs sur la planète, n’est que la pointe de l’iceberg. En parallèle, deux attaques massives ont eu lieu, éclipsées par l’agitation mondiale autour du logiciel d’extorsion.

Dans l’ombre de WannaCry, les attaques ciblées se multiplient. Ainsi, cette semaine, zomato.com, site de conseil pour trouver des restaurants dans 24 pays, s’est fait voler les données de 17 millions de clients, dont 6,6 millions ont été mis en vente. Peu connue en Suisse, Zomato est une multinationale indienne, forte de 120 millions d’utilisateurs. Les pirates ont rapidement retiré leur offre de vente, relatait vendredi le site spécialisé TechCrunch, car ils ont réussi à faire plier la société. Zomato a accepté de lancer un programme pour récompenser financièrement les hackers qui détecteront de futures failles.

[…] Microsoft accusé

Simple fantasme de chercheur ? Non, affirme Bruce Schneier, qui rappelle que l’agence américaine de renseignement électronique NSA sait déjà comment infiltrer des téléviseurs Samsung et que le pirataglage de thermostats a déjà été prouvé. L’Internet des objets, ajoute le spécialiste, ce sont des appareils produits avec peu de soin par des sociétés qui n’ont souvent pas d’équipes d’ingénieurs en sécurité – au contraire de Microsoft, qui a pu réparer la faille au sein de Windows XP, exploitée par WannaCry. Lire la suite.

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