Un cardinal du Vatican au cœur d’un procès financier dans un scandale de corruption

Dimanche 4 juillet 2021

International Vatican

Un cardinal du Vatican au cœur d’un procès financier dans un scandale de corruption

Le Saint-Siège a annoncé, samedi, le renvoi devant son tribunal pénal de dix personnes, dont l’influent Angelo Becciu, dans l’affaire du financement opaque d’un immeuble de luxe à Londres.

Le Monde avec AFP Publié hier à 21h14, mis à jour à 01h24

Un cardinal au cœur d’un procès financier, du jamais vu au Vatican : le Saint-Siège a annoncé, samedi 3 juillet, le renvoi devant son tribunal pénal de dix personnes – dont l’influent Angelo Becciu –, impliquées dans l’affaire du financement opaque, via des hommes d’affaires italiens, d’un immeuble de luxe à Londres.

Le cardinal Becciu, 73 ans, qui fut un proche collaborateur du pape, comparaîtra avec ses co-prévenus devant le tribunal du Saint-Siège à partir du 27 juillet. Il est poursuivi pour détournement de fonds, abus de pouvoir et subornation de témoin dans ce dossier dont les premiers éléments ont commencé à paraître dans la presse italienne en septembre 2020, quand le pape François l’avait démis de ses fonctions.

Dans un communiqué publié samedi par son entourage, le cardinal s’est dit « victime d’un complot » et a protesté de son « innocence absolue ». Affirmant avoir été cloué au « pilori médiatique », il s’est dit pressé de s’expliquer. Angelo Becciu était numéro deux de la secrétairerie d’Etat, l’administration centrale du Saint-Siège, lorsque la procédure d’achat de l’immeuble londonien avait commencé en 2014.

Parmi les autres prévenus, le Suisse René Brülhart, ancien président de l’Autorité d’information financière (AIF), le gendarme financier du Saint-Siège, doit répondre d’abus de pouvoir. Seront également jugés deux ecclésiastiques : Monseigneur Mauro Carlino, longtemps secrétaire particulier d’Angelo Becciu, et Monseigneur Enrico Crasso, ancien gestionnaire du patrimoine réservé de la secrétairie d’Etat, un trésor de plusieurs centaines de millions d’euros provenant en grande partie du « Denier de Saint-Pierre », autrement dit les dons des particuliers au Vatican. Lire la suite.

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